Bernard Cazeneuve est parti à la rencontre des géants de la Silicon Valley, mais surtout les plus grands acteurs du Web comme Microsoft, Facebook, Google ou encore Twitter, dans le but de les sensibiliser à la lutte contre le terrorisme en ligne.

Bernard cazeneuve  Le ministre a ainsi plaidé à Washington en faveur d'une " meilleure coordination dans la lutte contre la propagande et le recrutement terroristes sur Internet" et invite les géants du Web à collaborer " contre l'embrigadement sectaire".

"Aujourd'hui, le terrorisme est diffus et en accès libre " évoque le ministre en invitant à "peser collectivement sur les opérateurs " Internet. En ligne de mire de Bernard Cazeneuve : les nombreuses vidéos de propagande ou de décapitations partagées sur les réseaux sociaux et sur la toile par l'organisation État islamique, ainsi que les nombreux appels à rejoindre le jihad.

Le ministre a ainsi prôné " une meilleure coordination dans la lutte contre la propagande et le recrutement terroristes sur internet." Tout en appelant à une harmonisation internationale sur le terrain des " législations en matière de retrait des contenus illégaux." Il a ainsi rappelé la situation française et la loi autorisant " le blocage administratif des sites internet qui appellent au terrorisme ou en font l'apologie." Tout en insistant sur le renforcement du " délit d'apologie et de provocation au terrorisme".

Pour Bernard Cazeneuve devant les géants du Web, il faut que " ce grand espace de liberté et de croissance ne soit pas un espace d'endoctrinement sectaire qui joue sur la vulnérabilité de nos ressortissants. Internet doit être un espace de confiance, mais face au terrorisme, nous avons aussi besoin de régulation et de responsabilité."

Les grands acteurs du Web sont ainsi sollicités pour retirer sans délai les contenus de propagande, mais également pour aider les gouvernements à diffuser des "contre-discours" et d' " utiliser cet extraordinaire vecteur pour diffuser de l'information sur les risques encourus".

Certaines plateformes en ligne seront invitées à collaborer sur les enquêtes antiterroristes : " trouvons des solutions qui n'obèrent en rien la liberté d'expression sur internet ni la dynamique économique qui peut résulter de cet extraordinaire outil."

Le ministre a cité les évènements de Charlie Hebdo dans son discours : " ce sont des journalistes français, des caricaturistes français qui symbolisent la liberté d'expression, parfois jusqu'à l'impertinence, qui ont été assassinés par des terroristes." " La France est bien placée pour connaître le prix que peuvent payer ceux qui sont attachés à la liberté d'expression lorsque les terroristes aveuglés par la haine frappent. Si nous voulons lutter contre le terrorisme, c'est au nom de la liberté d'expression, et non pas pour l'obérer."