Le coeur de la polémique reste le fait que, malgré une dénomination qui pourrait le laisser penser, le mode Autopilot n'est pas un système de conduite autonome et il ne peut pas prendre de décisions par lui-même. Ses capteurs permettent de maintenir une distance de sécurité avec le véhicule qui précède mais le conducteur doit en principe rester attentif au trafic et reprendre le contrôle dès que nécessaire.
C'est ce point que le ministère allemand des transports entend rappeler aux possesseurs de véhicules Tesla. Un courrier leur est adressé pour rappeler que l'Autopilot est avant tout un système avancé d'assistance à la conduite (ADAS) et que la vigilance du conducteur doit rester de mise en toutes circonstances.
Le ministère rappelle que la législation allemande impose la maîtrise du véhicule à tout moment et fait une distinction nette entre l'Autopilot et les systèmes de conduite autonome complets qui ne seront pas disponibles avant plusieurs années.
Plusieurs accidents dans divers pays ces derniers mois ont créé des interrogations sur le mode Autopilot, de ses capacités à la pertinence de son fonctionnement, en passant par le décalage entre sa perception qu'en ont ses utilisateurs et ses possiblités réelles.
La ligne de défense de Tesla est que le constructeur a toujours clairement évoqué les limitations de son service et les contraintes associées. La dernière évolution v8.0 du logiciel de bord a d'ailleurs renforcé les contraintes concernant l'utilisation de l'Autopilot en introduisant une désactivation automatique de l'Autopilot si les alertes imposant de garder les mains sur le volant sont ignorées, mais aussi en renforçant les capacités de détection de l'environnement proche du véhicule.
