C'est un phénomène que les utilisateurs les plus assidus de smartphones connaissent très bien : au fil des cycles de charge et décharge, les batteries de leurs dispositifs voient leur composition chimique changer, avec pour effet une perte souvent drastique de capacité.

Et c'est ce phénomène qui inquiète aujourd'hui le consommateur face à la voiture électrique : Quid de la durée de vie de ces batteries ? Surtout quand on sait que peu de constructeurs proposent leur achat pour favoriser la location, ou que leur achat se fait au prix fort ?

Tesla Model 3

Plug In America a mené un observatoire auprès de 500 véhicules électriques dont le cumul kilométrique dépasse les 20 millions de kilomètres, avec quelques chiffres particulièrement intéressants à la clé.

Il apparait ainsi que les conducteurs américains de Tesla Model S sont les plus gros rouleurs avec 27 500 km par an, soit un usage similaire à celui d'un véhicule essence ou diesel pour la grande majorité des utilisateurs.Un chiffre qui va même au-delà de celui de l'administration du transport autoroutier qui évoque une moyenne de 21 500 km par conducteur aux USA, toutes motorisations confondues.

Côté dégradation, les batteries des Model S commenceraient à perdre 5% de leur capacité passé les 80 000 premiers kilomètres, puis la dégradation atteint un effet palier et se ralentit d'elle-même. Les véhicules ayant dépassé les 160 000 km n'affichent ainsi qu'une perte de 8% de leur autonomie.

Un constat quasi identique se confirme sur la Nissan Leaf qui ne perdrait que 10 % de son autonomie passé les 125 000 premiers km. À comparaison, les toutes premières batteries 24 kWh de la citadine perdaient 30% de leur capacité, preuve de l'évolution des batteries ces dernières années.