L’enfer au paradis

Après avoir écumé les FPS, TPS et autres jeux de plates-formes, peut-être aurez-vous envie de faire un tour du côté de la Hope’s Academy. 

Danganronpa_2_Goodbye_Despair_f Ça se passe dans Danganronpa 2 : Goodbye Despair, un jeu qui emprunte au genre Visual Novels et le remet au goût du jour. Brillant et un brin barré, le premier opus n’avait pas laissé indifférents ceux qui s’y étaient essayés. Les fans seront donc aux anges avec cette suite qui reprend les codes et les mécaniques du premier, le tout agrémenté de quelques nouveautés.

Le jeu débute par une brève présentation de la Hope’s Peak Academy, une école financée par le gouvernement qui réunit l’élite privilégiée de la société. Pas de concours d’entrée puisque n’y sont admis que les meilleurs dans leur discipline dénommés les Ultimates. Vous incarnez le mystérieux Hajime Hinata, fraichement accepté dans l’académie, tout comme 15 nouvelles recrues.

16 personnalités très hétéroclites qui se retrouvent dans une même salle de classe accueillis par un étrange lapin rose nommé Usami. Ils comprennent rapidement qu’ils sont conviés à un voyage scolaire et se retrouvent comme par magie sur une île tropicale. Ils ne tardent pas à découvrir qu’elle appartient à l’archipel de Jabberwock.

Danganronpa_2_Goodbye_Despair_a   Danganronpa_2_Goodbye_Despair_h  

Mais, le voyage prend rapidement une tournure cauchemardesque lorsqu’un ours psychopathe nommé Monokuma fait son apparition et pulvérise Usami. Le ton est donné, tout comme les règles auxquelles les 16 adolescents sont priés de se plier. Un jeu macabre commence alors. Tuer ou bien être tué, tel est le . Plus précisément, il faut assassiner un autre élève sans se faire prendre, faute de quoi c’est l’exécution. S’il y parvient, il est épargné tandis que tous les autres étudiants sont, eux, exécutés.

Alors que le premier volet se jouait dans l’atmosphère claustrophobe de l’académie, place ici aux environnements ouverts des 5 îles de l’archipel.

On pense bien entendu au film Battle Royal, tandis que la patte graphique rappelle Persona.

Gameplay renouvelé et scénario riche en rebondissements

Des phases d’enquête vous permettent d’enquêter sur les crimes perpétrés par les autres élèves. Elles sont systématiquement suivies d’un procès où des élèves sont suspectés. Il faudra séparer le bon grain de l’ivraie pour vous en sortir. On pense dès lors aux enquêtes de Phoenix.

Les procès s’articulent autour de discussions communes durant un temps donné. Elles sont suivies de phases durant lesquelles des affirmations sont données. A vous de tirer sur celles qui sont contradictoires. Plusieurs subtilités viennent pimenter l’affaire puisqu’il n’est pas possible de tirer sur n’importe quelle phrase avec n’importe quelle balle. Les mécaniques du premier opus se rappellent à notre bon souvenir puisqu’il faudra donc identifier les incohérences dans l’argumentation des étudiants pour les descendre à coup de preuves.

Danganronpa_2_Goodbye_Despair_i   Danganronpa_2_Goodbye_Despair_c  

On collecte toujours des fragments d’espoir et le level up se fait en effectuant différents actions (marcher, examiner et parler aux autres). Pour chaque niveau, le nombre de skills augmente également.

Pour enrichir l’expérience de jeu, les échanges sont le prétexte pour prendre part à de nombreux mini-jeux. Petits bémols sur ceux-ci : s’ils viennent rompre avec les phases textuelles, leur gameplay est bien souvent nébuleux, faute d’explications.

Parmi les nouveautés, les phares en bleu font leur apparition. Elles se distinguent des autres puisqu’il ne faudra pas y trouver des failles mais les étayer. Deux nouveaux types de phrases viennent aussi quelque peu renouveler le gameplay : « Rebutal » dans le style Fruit Ninja et « Logic Dive », ce dernier nécessitant de choisir le chemin qui correspond à la bonne réponse.

Danganronpa_2_Goodbye_Despair_b   Danganronpa_2_Goodbye_Despair_g  

Des mécaniques de gameplay bien rodées issues du premier volet, mais aussi une ambiance singulière grâce à la bande son et à l’atmosphère propre au jeu. Les gens se font tirer dessus avec des bazookas, sont brûlés vifs…

Malgré des traits caricaturaux de prime abord, la danseuse traditionnelle, la gymnaste, le fils prodige, le prétendant Yakusa, la photographe, l’entraîneur, le chef cuisinier, la princesse européenne, la gameuse, l’épéiste, l’infirmière, la musicienne, le mécanicien et le nourrisseur ont des caractères assez complexes et profonds. Ils participent tous à l’histoire parfaitement ficelée du jeu.

L’histoire, c’est bien le point fort de Danganronpa 2 : Goodbye Despair. Elle se conclue sur un final grandiose où l’on voit toutes les pièces du puzzle s’assembler. Ce scénario très machiavélique nécessitera toutefois (c’est conseillé du moins) d’avoir bouclé le premier opus pour en comprendre toutes les subtilités et les références.

Comptez au moins 25 heures pour finir Danganronpa 2 : Goodbye Despair et bien plus en prenant en compte tous les extras, le titre regorgeant en effet de nombreux bonus (bande-dessinée sur Makoto Naegi, personnage du premier opus, mode Island dans lequel il n’y a pas de crimes, un mini-jeu avec Usami…).

Petit avertissement tout de même car, si on peut choisir entre voix japonaises et anglaises, le texte reste, lui, exclusivement en anglais.

Conclusion

Danganronpa 2 : Goodbye Despair sur PS Vita s’appuie sur les points forts du premier opus et arrive à renouveler l’intérêt du jeu grâce à quelques trouvailles narratives bien senties et au gameplay dynamisé. Le jeu vous tiendra en haleine durant de nombreuses heures. Formant un tout cohérent avec le premier volet, il nécessite d’avoir bouclé celui-ci. On espère maintenant retrouver le machiavélique ours en peluche Monokuma dans un troisième volet.

Danganronpa_2_Goodbye_Despair_d  

+ Les plus

  • L’histoire
  • Présence des voix japonaises
  • Des extras en pagaille
  • Le gameplay plus diversifié
  • Touche graphique
  • Durée de vie
  • Bande son originale

- Les moins

  • Nécessite d’avoir joué au premier volet (pour l’apprécier pleinement)
  • Un gameplay nébuleux pour les mini-jeux
  • Attention, très bon niveau d’anglais requis