Test Everybody's golf 2

Introduction

Il est des sports qui fréquentent bien plus assidûment nos chères consoles que ne le fait le golf. Pourtant, nombreux sont les éditeurs qui s'y sont essayés et qui en ont reçu un retour plutôt favorable. Après tout que faut-il pour faire un bon jeu de sport ? Un principe de jeu simple avec une multiplication d'affrontement aussi fidèle que possible à la réalité et qui permettent à tout un chacun de se mettre dans la peau du champion qu'il envie par dessus tout.



En outre, l'avantage d'un jeu de golf quel qu’il soit est qu'il revient beaucoup moins cher que l'inscription au club house du coin. Mais voyez vous, il n'est pas tant de jeu de golf que de jeux de foot ou de basket. La raison tient probablement à la médiatisation plus importante des stars du ballon rond, blanc ou orange, que celle de la petite balle posée sur le Tee. Pourtant, là non plus on ne peut ignorer les Tiger Woods, Jack Nicklaus ou Thomas Levet. Thomas qui?



C'est bien là le grand malheur du golf, car ce sport si captivant et stressant ne dispose pas, du moins en France, de stars qui permettraient de le mettre au premier plan. Et pourtant, notre cher Thomas figure régulièrement dans les derniers tours des plus grands tournois. C'est donc sans les stars mais avec tout le reste de l'attirail du golfeur que nous avons découvert la suite de ce soft sur notre PSP. Et à vrai dire, on s'y est cru !

Une pression, une !

Everybody's golf 2 repose sur un principe de jeu simplissime mais redoutable d'efficacité et aussi de complexité. Simple et complexe ? Oui, tout à fait, on s'explique. Simple tout d'abord, car un simple entraînement de 3 minutes vous permet de découvrir absolument toutes les commandes nécessaires à la prise en main du club. On choisit son club en fonction de la distance que l'on veut parcourir et aussi en fonction du terrain. Le choix par défaut est fait par le caddie mais on peut à l'occasion s'affranchir de son avis pour avoir le sien.



Ensuite, on appuie une fois pour la longueur de la balle et une seconde pour le centrage du club. On peut en outre ajouter un effet pour, par exemple, faire une approche rétro qui évite le bunker situé juste avant le green. Bref, pas besoin de faire huit mille manip pour parvenir à frapper la baballe. Simple, donc, CQFD. Mais complexe aussi car il est de nombreux paramètres qui entrent en ligne de compte. Tout d'abord, le plus voyant est le vent.



Pas toujours facile à dompter, il est nécessaire de le prendre en compte pour ne pas que son coup, qui paraissaient parfait, dévie de plusieurs mètres et vous envoie dans le lac. Pareil pour la longueur qu'il augmente ou raccourcit. Quant on sait ce qu'un mètre vaut dans ce jeu, on y réfléchit donc à deux fois. Mais la complexité de ce jeu se montre à nous essentiellement par le rythme qu'il faut avoir pour frapper correctement. Car une seconde d'inattention au moment ou la jauge se rempli et le coup peut être totalement raté. Si le gameplay est simple, la complexité du jeu est donc tout aussi voyante.

On ne prête qu'aux riches

Avec le gameplay qui se révèle diabolique, on peut aussi ajouter que le contenu de ce jeu est tout aussi riche dans sa partie graphique. Car tant les personnages que les décors sont vraiment superbes. Déjà, le style des personnages qui tend clairement vers l'esprit manga donne cette touche de couleur que l'on voit rarement sur le circuit mondial du golf. En plus, il est possible de leur fournir quelques accessoires, point sur lequel nous reviendrons un peu plus tard, qui leur donnent une touche encore plus travaillée.



Leur nombre par ailleurs, une vingtaine, permet de varier un peu les plaisirs, d'autant que cela joue aussi sur le gameplay puisque chacun d'entre eux dispose de compétences particulières. Mais ce qui frappe le plus tient probablement aux environnements car il sont absolument prodigieux, ce qui est une habitude sur la petite console portable de Sony. On en vient parfois à se demander comment ils font pour réaliser de telles prouesses alors que sur PC on voit encore des daubes comme Turning Point qui se vendent bien plus cher.



Les environnements, pour revenir à notre sujet, fourmillent de détails aussi réalistes qu'utiles au jeu. On retrouve donc tout ce qui fait le bonheur du joueur du dimanche comme les bunkers, nous vous le disions, les plans d'eau, les arbres...Un vrai bonheur quoi ! Enfin, lorsque l'on frappe un coup, la caméra s'anime avec une fluidité et une variété qui donne envie de laisser l'action se dérouler plutôt que de la squeezer afin d'aller plus vite.

Un contenu énorme

Le dernier point qu'il nous faut aborder et qui nous a totalement conquis, repose sur le contenu absolument pharaonique de ce jeu. Ceci tient tout d'abord aux différents modes de jeu. Le mode "carrière" vous donne l'occasion de prendre un personnage pour l'entraîner, lui faire réaliser des challenges, faire quelques matches et bien entendu vagabonder sur une douzaine de circuits à travers le monde. Rien de bien exceptionnel jusque la. Mais cela devient redoutable lorsqu'on se rend compte que vous obtenez une "cote d'amour" au fur et à mesure que vous utilisez un personnage régulièrement.



On s'amuse donc à multiplier les tournois avec le ou la même pour obtenir des compétences particulières. Mais il est aussi fréquent de s'amuser à refaire le même parcours avec un personnage différent pour faire progresser tous les personnages. Ceci augmente notablement la durée de vie de ce soft. Pour couronner le tout, on gagne au fur et à mesure de l'expérience qui augmente ses capacités basiques mais aussi nombres d'items qui se regroupent dans notre garde robe pour que l'on puisse changer son apparence.



Bref, rien qu'intrinsèquement, le jeu possède en lui suffisamment de contenu pour satisfaire les plus râleurs. Quand en plus on vous aura dit que ce jeu dispose d'un mode online réellement viable, vous aurez tôt fait de comprendre que pour finir le je , ce qui ne sera probablement jamais vraiment le cas, il faudra vous y employer.

Conclusion

Sous ses airs enfantins et simpliste, Everybody's golf 2 s'avère être une "presque-simulation" de golf absolument passionnante. On passe des heures et des heures à refaire les mêmes parcours sans jamais se lasser tellement les paramètres peuvent varier, s'agissant de la météo, du golfeur utilisé, des accessoires disponibles ou encore bien d'autres choses. En plus, la progression de la difficulté est vraiment bien dosée et on progresse pas à pas sans même s'en rendre compte. Il ne comporte donc que peu de défauts véritablement insurmontables.



Parmi ses faiblesses, on notera toutefois deux trois petites choses comme une bande son un peu en décalage avec le reste du jeu au niveau de la qualité ou un nombre de circuits qu'il aurait peut être été ingénieux d'augmenter. Mais le principal reproche à formuler porte sur le fait que ce jeu est difficilement praticable dans les transports en commun, précision de pression oblige. Ce qui, pour un jeu destiné à une console portable et donc susceptible d'être utilisée dans ces conditions, est préjudiciable...mais pas rédhibitoire.



Everybody's golf 2 est disponible sur PSP à partir de 29,99 €