Présentation

En cette fin de semaine la Rédac’ de Generation-NT vous propose de découvrir le dernier jeu d’aventure Sherlock Holmes : La Nuit des Sacrifiés proposé par les studios Frogware. On retrouve donc nos deux chers compagnons Sherlock Holmes et le Docteur Watson pour une nouvelle enquête succèdant aux deux premières parues en 2004 et 2002 avec les épisodes respectifs la Boucle d'Argent et Le Mystère de la Momie. Pas de doute là-dessus, l’intrigue et les énigmes vont avoir la part belle dans cet opus.


Notre duo mythique prêt à en découdre dans une nouvelle histoire

A ce niveau, Frogwares semble conquérir son armée de détectives en herbe au fil des épisodes avec pas moins de 500 000 joueurs européens qui ont été séduit par les deux premiers épisodes.  Il faut dire que le sens de l’observation et la déduction de Mr Holmes a su convaincre les admirateurs du personnage à se laisser prendre au jeu. Bien entendu qui dit nouvel épisode dit nouvelle histoire et nos deux comparses devront enquêter sur une disparition pour le moins banale qui, par la suite, prendra une allure  chaotique pour frôler la fiction avec l'apparition d'une secte secrète, vénérant le dieu Cthulhu. Un mélange subtil de deux références aux auteurs pour le moins célèbre Lovecraft et de Conan Doyle. L’alchimie risque de prendre une bonne saveur !

Une histoire où tout s?emmêle

L’épisode commence avec la rencontre du Dr Watson et de Sherlock Holmes dans son appartement au 221 Baker Street. Un matin de septembre de 1894, le Dr Watson rend visite à son ami pour s’offrir un petit déjeuner typiquement londonien. Malheureusement pour Holmes, l’humeur est maussade et les enquêtes ne courent pas les rues. Connaissant son pêché mignon pour l’opium lors d’activité creuse, Watson lui propose de prendre les dernières nouvelles du coin au kiosque d’à côté et de l’accompagner par la suite chez un client. Ni une ni deux, le journal acheté, le client du Dr Watson vient d’avoir un problème avec son domestique. Notre bon vieux Sherlock de nature suspicieuse décide d’enquêter sur cette histoire; un examen classique de révision en quelque sorte pour notre ami Holmes. Brillante idée puisque l’affaire ne semble pas si enfantine et il nous faudra prêter mains fortes pour résoudre son lot d'énigmes et de questions en suspend inhérentes à ce genre de jeu.


Sherlock Holmes toujours aussi fidèle à ses instruments

A partir de ce moment là, l'histoire s'enchaine naturellement à travers quatre volumes. Après une grande partie à Londres et au bord de la Tamise, nos deux compères voyageront pour d'autres pays comme la Suisse ou la Louisiane. A noter que Dr Watson prendra le relais de temps en temps pour devenir jouable et proposer sa vision des choses lors d'une courte cinématique marquant la transition. Par contre lors de confrontation ardue face à une énigme, on aurait aimé avoir un Watson plus perspicace afin de nous aiguiller plus précisemment. Quoi de plus énervant que de rester bloquer pendant une heure sur un oubli d'indice pendant que votre compère vous répète inlassablement "Est-ce bon'" sans boncher d'un poil.


Des décors tellement vides à en pleurer...

Rassurons-nous dans l'ensemble les challenges et énigmes proposés restent dans l'ensemble logique mais il vous faudra, comme dans les précèdents de la série, veillez à bien inspecter tous les lieux au pègne fin avant d'espèrer avancer un peu plus dans l'histoire. Si le long de cet épisode, Watson sera le princpal intervenant au près de Holmes, on découvrira près de soixante personnages doublés efficacement qui contribuent à renforcer et à nous mettre dans l'ambiance d'une enquête trépidante. Sur le papier les élements et le scénario brillent mais en grattant en profondeur on s'aperçoit rapidement que Frogwares a vraiment du mal à fournir un opus avec une réalisation soignée et actuelle...

La réalisation aussi?

A l’occasion de ce nouvel épisode, Frogwares en profite pour augmenter sa réalisation avec un passage agréable à la 3D temps réel. On assiste alors à un gameplay différent du Point&Click traditionnel pour se pencher vers un mélange de style avec des plans fixes et des images animées. Un gameplay déjà rencontré dans des opus célèbres comme Myst ou l’Amerzone qui permettent des déplacements à la première personne dans des décors précalculés permettant de diriger le personnage et de devenir spectateur de l'aventure, offrant ainsi une grande liberté de mouvement. Lors de vos déplacements des éléments sur l’écran vous indiqueront si un objet est utilisable ou si on peut rapprocher notre champ de vision sur un indice en particulier.


Un mélange subtil entre scènes peu animées et images fixes

La jouabilité de manière générale est agréable. Pour les utilisateurs utilisant l’inversion verticale au niveau de la souris, sachez tout de suite qu’il faudra faire sans… Assez frustrant pour les joueurs habitués à ce mode de vue mais comme tout bon vieux Sherlock Holmes pas besoin d’être pressé de la souris. Ici, se seront vos cellules grises qui danseront la salsa à la recherche du dernier indice manquant. Heureusement pour vous aider, un journal de bord complet est à votre disposition par la simple pression d’une touche. Outre l’inventaire classique, on retrouvera les dernières discussions, les faits marquants et une carte pour le moins bien venu qui vous permettra de vous rendre d’un point à un autre en un éclair. C’est toujours plus agréable de faire demi tour dans ces conditions que de courir pendant 10 minutes pour qu’à la fin de notre parcours du combattant une indication stipule bêtement « Vous ne pouvez pas ouvrir la porte, vous devriez retourner collecter TOUS les indices », je vous laisse devinez la suite avec son lot de « *tut* tu vas voir ou je te *tut* l’indice ».


La malette de Holmes archive toutes vos trouvailles

Si le moteur graphique sans être renversant est acceptable pour nos yeux fragiles, l’univers proposé par Frogwares est digne d’un reportage lunaire sur la dernière station MIR. Rien ne bouge même pas une brindille, le temps semble arrêter à la manière d’un Dark City… Les rues sont vides en plus d’être simplistes. Parmi les quelques personnages interactifs (environ 60), très peu  comporte des animations vraiment franches, on se contentera généralement d’un pauvre clignement du cil droit en guise de mouvement. Le passage à la 3D aurait pu être beaucoup mieux travaillé et surtout agrémenter de différentes animations dans le jeu comme des piétons en train de marcher ou autres, mais le résultat est bien décevant à ce niveau à croire que finalement Sherlock Holmes est passé à trépas enquêtant dans le royaume des morts. Heureusement que les énigmes et le scénario nous maintiennent en haleine car le peu de vie aux alentours casse grandement la magie du monde de Sherlock Holmes.

Galerie d'images

Sherlock Holmes : La Nuit Des Sacrifies 01 Sherlock Holmes : La Nuit Des Sacrifies 02

Sherlock Holmes : La Nuit Des Sacrifies 05











Verdict

Sherlock Holmes : La Nuit des Sacrifiés est un jeu d’aventure doté d’un scénario immersif avec son lot de rebondissements où différentes affaires se croisent. Le charme de nos deux compagnons est perceptible et les énigmes seront à la hauteur du talent de détective de Sherlock Holmes en personne. A l’inverse d’un scénario riche, le moteur 3D fourni est de qualité juste satisfaisante mais cet opus pêche énormément par le manque de dynamisme de l’univers proposé. Parmi les 60 personnages rencontrés aucun ne bougera réellement et sans parler des décors où aucun passant ne se déplace s’y passant il y a… Bref on a vite l’impression d’enquêter dans un univers vide voir artificiel ou seuls nos compagnons Holmes et Watson semblent être vivants…

Cela dit, Sherlock Holmes : La Nuit des Sacrifiés est un jeu à conseiller aux fans de nos amis londoniens les autres se plongeraient sûrement vers des titres plus aboutis comme le très bon Runaway 2 ou Secret Files : Tunguska. On aurait aussi peut être aimé un Watson plus décisif nous aidant lors de certains blocages au niveau des énigmes parfois difficiles.


+ Les plus

  • Scénario travaillé
  • Quêtes variées

- Les moins

  • Décors peu soignés
  • Immobilisme des paysages et des personnages
  • Peu immersif