Un monstre sur bien des plans

TEVO est, tout comme Creality 3D, une marque qui monte auprès des makers notamment depuis la sortie de sa Tornado, une concurrente de la CR-10 que nous avons testée, mais aussi grâce à la Little Monster : une imprimante Delta qui impressionne par sa taille.

La marque n'y va pas par quatre chemins et le nom même de sa machine en dit long : Little Monster. On nous propose ainsi un volume d'impression de 340x340x500 mm avec une vitesse pouvant atteindre les 300 mm/s !

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La fiche technique de la machine est impressionnante : Extrudeur Titan (conception Tevo, mais inspirée du Titan E3D), Hotend V6 (là encore inspiré de ce que propose E3D), véritable BL Touch AntecLabs (palpeur de position pour l'auto-leveling), carte mère Smoothieware Open Source, écran tactile MKS 2,8 pouces, alimentation 24 volts, capteurs de fin de course optique, extrusion à mi-chemin entre le bowden et le direct drive, ou encore plateau chauffant en céramique doté d'un support de type buildtak.

  

Le tout permettant de proposer des impressions avec des couches allant de 0,05 à 0,4 mm, compatible avec les filaments de 1,75 mm de diamètre, la Little Monster sera capable d'imprimer du PLA, ABS, TPU, Nylon, plastiques chargés en diverses poudres métalliques ou pulpe de bois...

En clair, on a affaire ici à une machine qui rassemble d'origine une grande partie des améliorations qu'il est possible de faire sur une imprimante.

A noter que la TEVO Little Monster que nous avons testée a été commandée chez Gearbest ou elle est affichée généralement vers 830 € sachant qu'en ce moment se déroule une promotion ramenant son prix à seulement 759 € en utilisant le code de réduction 3dMonster.

Déballage et assemblage

A réception, le paquet en impose avec ses 28 kg sur la balance... Si la douane n'était pas passée pour retourner notre exemplaire reçu via DHL de chez GearBest, nous aurions pu vous proposer un unboxing, mais dans les conditions de réception de notre modèle, cela n'aurait pas rendu justice à Tevo qui avait pourtant pris grand soin de tout bien caler et de référencer le contenu des paquets.

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Ainsi, on retrouve chaque élément soigneusement callé dans de la mousse très dense avec plusieurs niveaux en fonction des pièces. Chaque vis, écrou ou partie est rangée dans un sachet zip avec un code qui permet de se retrouver dans les étapes de montage du guide. On trouve dans un sachet regroupant les papiers de l'imprimante, un tableau avec la liste des pièces pour repérer facilement les manques mais aussi un diagramme présentant les diverses découpes dans la mousse et la correspondance des pièces censées s'y trouver (nos amis des douanes auraient bien fait de s'en inspirer pour nous rendre un colis présentable...de votre côté évitez de commander par DHL pour éviter ce désagrément).

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Le guide justement est là encore assez soigné : plutôt que de simples feuillets volants ou d'un guide à télécharger, Tevo propose un livret en papier glacé au format A4. De 32 pages et tout en couleur, il propose un assemblage pas à pas de l'imprimante, mais aussi les premiers réglages dans la partie logicielle.

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Peu importe le site sur lequel on repère la Tevo Little Monster, on nous indique que l'imprimante est livrée en kit à installer soi même, tout en nous précisant que l'imprimante est déjà assemblée à 80% et qu'elle est "facile à monter". Dans la réalité, nous aurons passé presque 3 heures à assembler la bête en suivant les instructions du livret, mais nous y reviendrons un peu plus tard.

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Les pièces fournies sont de grande qualité : l'aluminium 4080 utilisé parait solide et l'anodisation des pièces en bleu et en noir est résistante. Chaque sachet de pièces est bien identifié et suffisamment épais pour éviter tout perçage dans le colis. Toutes les connectiques sont également clairement identifiées et proposent différentes prises pour éviter les mauvais branchements.

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Certaines pièces se veulent particulièrement lourdes, notamment celle intégrant le plateau chauffant, la plaque supérieure (en acier de 7 mm d'épaisseur). Les montants sont imposants et comme pour la CR-10, TEVO fournit également, en marge d'une carte SD, l'ensemble des outils nécessaires au montage (clés allen simples et tournevis).

C'est aussi du fait de la solidité des pièces et de leur poids que l'assemblage aura été compliqué (en marge de toute question technique) : manipuler une structure qui grimpe rapidement à 20 Kg et qui mesure 120 cm de hauteur (comptez 130 cm avec une bobine sur le support fourni) n'est pas une chose facile, et l'on perd du temps à tourner autour de la machine, la poser sur une table, la remettre au sol...

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Le plateau chauffant à lui seul respire la qualité avec son disque en céramique : il fonctionne, comme souvent sur les imprimantes 3D signées Tevo, en 220 V ce qui permet d'atteindre une haute température en un temps record et d'éviter également de faire passer trop de courant dans la carte mère. Pour rappel, la CR10 optait pour un lit chauffant en 12 V avec néanmoins une alimentation passant par un mosfet pour préserver la carte mère.

Notons que par sa conception, l'ensemble de la partie alimentation, moteurs et électronique, se situe sur le plateau supérieur, tout comme l'alimentation en filament. Cette solution ne facilite pas les choses pour le montage, ni même pour l'utilisation à moins de placer l'imprimante au sol, au risque de ne plus pouvoir surveiller les premières couches d'impression...

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Le guide propose des instructions claires, mais pèche parfois par manque de précisions... Ainsi, si l'on peut conseiller les novices avant le montage de leur Little Monster, on ne saurait trop leur conseiller de bien s'assurer du réglage des excentriques des chariots... Car une fois ces derniers montés et les deux plaques intéfieures et supérieures callées, il faudra tout redémonter pour les régler à nouveau et c'est justement ce qu'il nous est arrivé.

Autre point peu détaillé : le sens de montage du plateau supérieur : s'il est installé à l'envers, les capteurs optiques ne seront pas en face des vis qui servent de témoin sur les chariots. Là encore, il faudra alors retourner le plateau en désinstallant tout au préalable.

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Dernière critique enfin concernant le montage : l'ordre des étapes n'est pas idéal. Ainsi, on nous propose de monter les moteurs sur des équerres coulissantes permettant d'ajuster la position des poulies pour les courroies des chariots de l'imprimante. Or, si l'on fixe les moteurs Y et Z trop en arrière dès le départ, il sera impossible d'installer le bloc d'alimentation qui vient se fixer entre eux deux... Il faudra alors démonter les moteurs, mais aussi les fixations des courroies des chariots, puis démonter les équerres et tout réassembler. Là encore, on y perd rapidement une demi-heure.

La carte mère arrive pour sa part partiellement câblée. La partie électrique est déjà en place et il n'y aura qu'à brancher les moteurs et les détecteurs de fin de course des chariots. On notera que le bloc alimentation est particulièrement volumineux : il dispose d'une plaque en acrylique aux tranches polies qui s'illuminent en rouge lorsque le plateau chauffe. Idem pour le boitier dont la façade est transparente et arbore un logo de monstre, elle est équipée de deux LED bleues qui s'illuminent pendant la chauffe du hotend.

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Même si la notice est particulièrement soignée et détaillée sur certains points, le montage de cette Little Monster n'est pas des plus aisé. On ne saurait trop déconseiller un débutant à se lancer avec cette machine, d'autant qu'ensuite viennent l'heure des réglages, et le "tout automatique" présenté comme un avantage dans la fiche produit s'avère parfois problématique.

Les réglages

Après avoir vérifié le fait que les chariots de l'imprimante coulissent sans effort dans les rails et que tout est bien assemblé vient l'heure du calibrage de la machine.

Le modèle qui nous a été livré par Gearbest intégrait vraisemblablement un firmware à jour, puisque le Home réalisé en premier lieu (positionnement de la tête à son point d'origine) nous a verrouillé la tête d'impression en position haute et a bloqué les moteurs pour lui éviter de tomber. Par le passé, certains utilisateurs ont regretté le fait que les moteurs étaient déverrouillés par défaut, entraînant parfois la chute de la tête sur leur tapis ou même sur les pièces imprimées.

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L'écran tactile propose plusieurs fonctions basiques comme le réglage des températeurs, l'extrusion, le réglage de la ventilation, l'impression depuis un port USB ou une carte SD, le déplacement de la tête, mais aussi le réglage des communications, une partie WiFi dont nous n'avons eu aucune précision sur le fonctionnement, ainsi que diverses fonctions de calibrage.

Car c'est là l'avantage du BLTouch intégré : il s'agit d'un capteur de position situé derrière la buse et qui est monté sur ressort. Lors d'une calibration, la tête descend vers le lit d'impression et dès que le palpeur entre en contact avec le support, il remonte et enregistre la donnée. En mesurant plusieurs points (avec un quadrillage de 1x1cm) la machine enregistre la position du plateau et détecte toute seule les différences de hauteur entre la tête et le plateau et les localise. Par la suite, elle appliquera automatiquement des correctifs lors de l'impression pour toujours être à la fois verticale par rapport au support, mais également à la bonne distance.

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On pourrait se dire alors "Ok, il est temps de mettre du filament et de lancer une impression"... En fait, le "tout automatique" nécessite en réalité plus de réglages que cela... Pour faire simple, avec l'étape de calibration, l'imprimante sait désormais comment est orienté son plateau en 3 dimensions par rapport à la pointe du BL Touch... Mais cette pointe est d'origine (et c'est logique) plus basse que la buse elle même. Il faut donc procéder à des réglages pour calculer l'écart réel entre le bout du BLTouch et la surface de la buse, c'est ce que l'on appelle un "Z-Offset".

La première étape consiste à définir la valeur de l'écart... et malheureusement, TEVO ne donne aucune piste à ce sujet dans son guide. On nous explique ainsi qu'il faut intégrer un G-Code en début d'impression pour intégrer la valeur (G30 Z0.7) et faire varier la valeur jusqu'à obtenir une couche, mais pas trop écrasée...
Dans les faits, cela implique de prendre le risque de voir l'imprimante foncer s'écraser dans le tapis et de creuser dedans.

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On préférera une méthode trouvée sur Internet (consultable ici) qui consiste à calculer son Z-Offset avec Pronterface et qui permet, à l'aide d'une feuille de papier et de tests graduels, de trouver le meilleur réglage possible.

Une fois cette valeur en main, il n'y a plus qu'à penser à intégrer le décallage dans le script de départ de son slicer favori, de procéder à la découpe puis de lancer le fichier depuis la carte SD.

Au passage, on note également que la Little Monster nécessite quelques réglages particuliers au niveau du slicer. Nous utilisons Cura et Simplify 3D et là encore, nous avons eu droit à quelques surprises.
Ainsi, la fiche technique de la Little Monster évoque une surface d'impression de 340x340x500 mm. Or dans la réalité, on dispose d'une surface d'impression bien différente puisque 340 mm correspond au diamètre de la base d'impression. En clair, l'impression se limite en réalité à 246x246x500 mm.

L'impression

Une fois le montage réalisé, les réglages mécaniques et logiciels réalisés, on peut enfin juger des performances de l'imprimante.

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Les réglages de l'impression nécessitent de passer par un logiciel, un "slicer" qui va transformer un modèle 3D en commandes interprétables par l'imprimante. Dans ce code généré vont également s'intégrer tous les paramètres renseignés par l'utilisateur comme les températures, vitesses d'impression, pourcentage de remplissage, épaisseur des parois... Ces réglages ont une incidence profonde sur les résultats obtenus et c'est avec l'expérience en fonction de chaque imprimante et de chaque filament que l'on obtient progressivement les résultats attendus.

Pour le reste, l'impression se lance directement depuis la carte SD fournie insérée dans l'écran tactile de l'imprimante qui se veut par ailleurs très réactif. Par commodité, on préférera lancer nos impressions via un serveur Octoprint installé sur un Raspberry Pi Zéro W connecté en USB à l'imprimante (et alimenté directement par via les ports USB de l'alimentation de la Little Monster, un bon point).

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On apprécie ainsi rapidement le lit chauffant branché directement sur l'alimentation en 220 V : la chauffe est ultra rapide et l'on passe de 20 à 50 °C en 1min20, à 70°C en 3 minutes puis à 100°C en 5min08 et ce, sans caisson. En comparaison, la CR10 et son alimentation du lit en 12v nécessite plus de 15 minutes pour atteindre 90°C sans caisson, et notre modèle n'a jamais atteint les 100°C hors caisson sans augmenter le voltage à 13,5V.

La buse de type V6 permet d'atteindre 270 degrés. Là encore, la chauffe est très rapide et nécessite moins de 2 minutes pour atteindre la température souhaitée.

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Le système d'extrudeur Titan mise sur un gros coefficient de multiplication, la conception est particulièrement intéressante avec un guide qui permet de mieux gérer le filament flexible. Notons également que l'extrudeur est fixé par des courroies raccordées aux chariots de la buse. Le tout alimente la buse via un tube de PTFE d'environ 10 centimètres ce qui permet de limiter les bourrages et de mieux transmettre la poussée de l'extrudeur (qui pousse le fil via une roue dentée). On dispose ainsi d'une configuration hybride entre le bowden traditionnel et ses 15 à 30 cm de PTFE et une configuration direct drive avec l'extrudeur directement collé à la buse. Cela permet d'envoyer plus rapidement la matière vers la buse et donc d'imprimer plus vite. Malheureusement, cela se fait également aux dépens de quelques vibrations parasites liées au poids du moteur et de l'extrudeur en suspension au dessus de la tête d'impression.

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La tête d'impression pour sa part est équipée d'une buse Volcano de 0,4 mm, en théorie... D'après nos comparaisons avec d'autres impressions sur CR-10 notamment, le diamètre d'impression nous parait plus important et ce, même en effectuant un réglage de l'extrudeur pour être certain de ne pas envoyer trop de plastique par couche. La buse insérée affiche clairement 0,4mm, nous attendrons de recevoir des buses de haute qualité pour en juger et comparer.

Reste que cette dernière est équipée de 3 ventilateurs : un pour la buse et éviter au filament de fondre trop haut dans le système, deux pour refroidir les pièces et le filament dès qu'il sort et permettre notamment la réalisation de "bridges", soit l'impression dans le vide entre deux pièces.

Le système se montre simple mais efficace et finalement pas trop bruyant, le bruit étant largement couvert par la ventilation de l'alimentation.

Il nous aura fallu une bonne dizaine de jours pour maîtriser les réglages et enfin faire confiance à cette Tevo Little Monster, après quoi nous sommes progressivement montés dans les vitesses d'impression pour atteindre finalement les 300 mm/s. On note qu'à partir de 120 mm/s, il faut ajuster un peu plus précisément les coefficients d'extusion afin que la buse dispose de suffisamment de filament à déposer à mesure qu'elle progresse. Si la procédure est relativement simple sur des vitesses faibles, en accélérant, il faudra prendre en compte d'autres paramètres, notamment la hausse de la température de la buse ou encore la hauteur de la première couche qui est plus lente à s'appliquer pour s'assurer d'une bonne tenue, et qui, avec un coefficient d'extusion trop important a tendance à créer une sur-couche sur laquelle viendra taper la seconde couche... Tout les réglages se font ainsi sur le tas, en surveillant les premières couches d'impression pour tenter d'éviter tout problème et d'optimiser le tout.


Pour nos tests, outre les modèles de calibration standard, nous avons imprimé deux bustes, l'un de Spiderman à 120 mm/s en 0,2mm par hauteur de couche, sans remplissage interne et avec 4 périmètres. Le second est un buste de Wolverine imprimé à 300 mm/s en 0,2mm par hauteur de couche et 3 contours.

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Si l'impression à 120 mm/s n'a posé aucun problème particulier ni nécessité aucun ajustement dans les réglages, il aura fallu tâtonner pour l'impression à 300 mm/s et les résultats obtenus méritent encore d'être affinés, notamment pour la gestion du flow et des parois fines puisque notre Wolverine affiche boursouflures et légères déformations au niveau des oreilles. Malgré tout le résultat est plutôt bluffant compte tenu de la rapidité d'impression et on pourra améliorer tout cela assez facilement en menant des tests plus approfondis pour affiner nos réglages.

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Comme toujours, l'imprimante en elle-même propose des prestations assez impressionantes, tant en termes de qualité et de définition que de vitesse... En mode rapide, la tête a tout simplement l'air de se téléporter entre chaque point de départ d'impression... Mais selon la taille des pièces ou les détails que l'on souhaite, imprimer trop vite n'est pas toujours la meilleure solution. Pour les pièces de meilleure qualité, il faudra penser à limiter les vitesses, malgré tout on pourra imprimer à plus de 110 mm/s avec des résultats comparables à ce que l'on obtient sur CR-10 à 60 mm/s.

L'heure du bilan

L'imprimante 3D Tevo Little Monster porte bien son nom : c'est un véritable monstre à plusieur titres. Sa taille en impose et sa vitesse d'impression est particulièrement bluffante.
Elle se prédestine d'ailleurs dans le domaine des grosses impressions : sa vitesse en fait une imprimante de choix pour les plus grosses pièces.

Elle brille par son équipement et la qualité de ses pièces : aucun défaut sur l'ensemble des pièces, tout s'ajuste parfaitement, les éléments cruciaux comme l'extrudeur, la hotend ou la carte mère sont de qualité.

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A gauche la Creality3D CR-10, à droite la Tevo Little Monster

On note même quelques options particulièrement appréciables : lit chauffant en 220V, BLTouch pour le réglage automatique des impressions, mais aussi présence de 2 ports USB directement sur l'alimentation dont une en 2,1A qui permettront de brancher une caméra, un smartphone ou un Raspberry pour gérer son imprimante à distance via Octoprint.

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Si l'assemblage se montre complexe et les réglages assez capricieux au départ, une fois l'expérience acquise, on oublie tout cela assez rapidement. Il faudra quelques jours et de nombreux tests pour dompter ce monstre, mais le tout en vaut largement la peine tant il est satisfaisant de voir l'imprimante se lancer dans une impression à une allure folle.
En réduisant les vitesses, l'imprimante est capable de faire dans la précision et sort des impressions d'aussi bonne qualité que la CR-10. En faisant l'impasse sur les détails, on pourra tenter d'imprimer en 300mm/s et découvrir ainsi un tout nouveau monde...

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Pour ce qui est du suivi de l'imprimante, contrairement à la CR-10 qui bénéficie d'une forte communauté, celle de la Tevo Little Monster est bien moins imposante... Il existe bien quelques groupes Facebook dédiés à l'imprimante, mais peu de mods ou d'informations circulent et même Tevo n'a pas été en mesure de nous en dire plus sur le module WiFi intégré à l'imprimante et qui est resté injoignable.

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Au rayon des inconvénients de cette Little Monster, on notera le fait qu'elle nécessite certaines connaissances dans l'impression 3D pour son montage et ses réglages, qu'elle est particulièrement imposante et nécessitera de la place en conséquence. Une fois sur une table, l'accès à la partie haute est compliqué tandis que posée au sol, on se cassera le dos à vérifier sa première couche et l'évolution de ses impressions... Le changement de filament implique également des manipulations en hauteur pas toujours aisées alors que l'extrudeur se montre particulièrement facile à manipuler : jamais l'insertion du filament n'aura posé problème à ce niveau.

A l'inverse, on apprécie le calibrage automatique, l'écran tactile et son menu clair et simple, la qualité générale qui se dégage de l'imprimante et sa capacité d'impression tant dans les pièces volumineuses que les impressions de précision.

En clair, on a affaire ici à une machine qui rassemble d'origine une grande partie des améliorations qu'il est possible de faire sur une imprimante.

La TEVO Little Monster que nous avons testée a été commandée chez Gearbest ou elle est affichée à 830 € sachant qu'actuellement se déroule une promotion ramenant son prix à seulement 759 € en utilisant le code de réduction 3dMonster.

Les vaut-elle ? A chacun de se faire son idée... Si la vitesse d'impression est un élément primordial pour vous, alors vous ne serrez pas déçu. Par contre, si vous comptez plutôt miser sur la précision qui impliquent des impressions à des vitesses plus modestes il sera sans doute beaucoup plus simple d'opter pour une CR-10 ou même pour la Tevo Tornado qui se présente comme une copie avec quelques améliorations, notamment le lit chauffant en 220 V.

+ Les plus

  • Le volume d'impression
  • La rapidité d'impression
  • La qualité des composants
  • L'équipement de base
  • Le plateau chauffant en 220v
  • L'écran tactile
  • La rapidité d'impression (comment ? on l'a déjà dit ?)

- Les moins

  • L'installation délicate
  • Les réglages du Z-offset complexes pour les néophytes
  • L'encombrement
  • Le tapis d'accroche qui marque vite et coûte assez cher (40€ port compris)