Une véritable suite

Portal 2 est finalement sorti en ce mois d’avril 2011 sur trois supports que sont PC, PS3 et Xbox 360. Il s’agit sans surprise d’une suite directe tâchant non seulement de reprendre le contexte scénaristique mais aussi de diversifier le concept. Le titre est divisé en deux modes distincts, le mode solo et le mode coopératif. Dans le mode solo nous incarnons à nouveau Chell, héroïne du premier volet.

Cette dernière se retrouve à nouveau enfermée malgré elle dans les locaux d’Aperture Science qu’elle devra quitter sans plus tarder. Durant son aventure, elle rencontrera deux personnages notables : Wheatley, une nouvelle personnalité artificielle et GlaDOS, l’antagoniste de Portal et tenante des lieux. Le premier personnage offre un véritable bol d’air à la série de par ses répliques hilarantes et sa gestuelle expressive.

De retour, le second personnage dévoilera au cours de l’aventure une personnalité différente du premier épisode, une personnalité évolutive et franchement surprenante. Deux autres personnages sont régulièrement cités et indirectement présents, Cave Johnson, PDG de Aperture Science et sa secrétaire Caroline. Le mode solo est divisé en neuf différents chapitres qui vous occuperont au minimum durant cinq bonnes heures.

Portal 2 est bien différent de son prédécesseur, au lieu de nous faire participer à une succession de tests organisés, cette suite nous offre un nouveau regard sur Aperture Science. Le premier Portal ressemble au film Cube, il nous plonge dans un univers propre, excessivement stérile et organisé. Le joueur n’a que rarement l’occasion de comprendre véritablement sa situation.

Portal 2 partage de nombreuses similitudes avec le film Cube Zero. En plus de nous pousser à résoudre des énigmes, le jeu nous offre l’occasion de découvrir l’envers du décor. L’ensemble se déroule de nombreuses années plus tard, dans des locaux d’Aperture Science ravagés par le temps et par la nature qui a fini par reprendre ses droits.

Afin de progresser au sein des salles de test ainsi que dans les locaux de la société américaine, le joueur aura à sa disposition l’incontournable générateur de portails aussi connu sous le nom de « Portal Gun ». Il peut générer deux portails qui permettent à son propriétaire de se déplacer rapidement dans l’espace. Ces portails peuvent aussi transporter des flux de matière.

Les énigmes proposées se compliquent avec le temps, des restrictions apparaissent au fur et à mesure. Ainsi, le public aura rapidement l’occasion de se confronter aux tourelles automatiques, aux lasers ainsi qu’aux mares hautement toxiques. Mais le plus grand ennemi du joueur reste le vide qu’il devra absolument éviter sous peine de recommencer la partie au dernier point de sauvegarde.

La situation se corsera aussi via l’introduction de nouveaux outils comme les trampolines, les prismes optiques, les tunnels anti-gravité, les ponts énergétiques, les plateformes hydrauliques ainsi que les gels. Le public devra prendre en compte toutes ces données et tâcher de trouver une solution parmi tant d’autres. La grande force du concept est d’offrir une multitude de solutions, pas forcément celles dégotées par les développeurs d’ailleurs.

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Une attente récompensée

Tout est une question d’observation et d’exploitation. Mais arranger les objets dans le bon ordre n’est pas suffisant, il est aussi nécessaire d’avoir de bons réflexes pour éviter par exemple de tomber dans un ravin. Les salles visitées sont autrement plus larges et spacieuses. Du coup, le joueur doit prendre le temps pour analyser la situation et ordonner ses mouvements. Il se doit aussi d’exploiter les particularités liées aux portails.

Portal 2 surprend, il a beau posséder un concept identique, il dépaysera à coup sûr le joueur grâce à son l’alternance entre salles de test et couloirs d’employés. Ces visites permettent d’offrir aux joueurs un maximum d’informations sur le rôle d’Aperture Science. Plus timoré, le mode co-op se contente lui de divertir efficacement les joueurs et leur offrir des puzzles à difficulté variable.

Ce mode est divisé en cinq chapitres, il vous faudra en moyenne cinq heures pour en faire le tour. Comme son nom l’indique, le mode en question permettra à deux joueurs humains d’interagir et de résoudre ensemble des énigmes. Elles exploitent parfaitement la présence des deux joueurs et de leurs quatre portails. Les deux robots que nous incarnons Atlas et P-Body peuvent communiquer via des gestes prédéfinis ainsi que des indices visuels.

Les indices permettent d’attirer l’attention d’un joueur sur un point précis ou encore d’effectuer un décompte. Ceci dit, rien ne vaut un bon vieux micro qui malgré un certain temps de latence permet une communication efficace et directe. Les énigmes disponibles ont l’avantage de pousser le public à partager leurs idées et travailler ensemble leurs réflexes. Elles sont franchement bien conçues mais ont pour défaut d’être fixes.

Du coup, la durée de vie du jeu se voit très limitée car une fois trouvé la solution d’une énigme le joueur n’a pas vraiment de raison de revenir sur ses pas si ce n’est pour découvrir les quelques secrets disséminés par-ci, par-là. Le mode coop se déroule après la campagne solo et apporte quelques précisions sur le scénario. Toutefois, il n’est pas indispensable de finir le mode solo avant de se pencher sur le co-op.

Portal 2 est toujours équipé du Source Engine, un moteur toujours d’actualité et adapté aux supports next-gen. A défaut d’être précises, les textures se veulent adaptées et variées. Les jeux de lumière et les effets spéciaux sont eux de grande qualité. Du côté sonore, Valve Software a mis le paquet. Bruitages, bande sonore et doublages sont excellents. Les voix françaises sont propres, toutefois elles sont en peu en retrait par rapport aux voix originales qui sont elles excellentes.

Valve Software a réussi son pari, il a permis à la saga Portal de voler de ses propres ailes et de ne pas dépendre de titres comme Team Fortress 2 et Half-Life : Episode Two. En plus d’être doté d’une durée de vie honnête, l’ensemble complexifie intelligemment le concept et répond à de nombreuses questions laissées en suspens. Que demander de plus ?

En prime sont inclus dans la galerie d'images des clichés panoramiques afin que vous vous fassiez une bonne idée de la taille des environnements.

Configuration de test :

  • Asus P8P67 Deluxe
  • Intel i7 2600K
  • 12Go DDR3-1600
  • nVidia GeForce 260GTX
  • Samsung SyncMaster T240MD
  • Creative Sound Blaster X-Fi Titanium
  • Sennheiser PC 360 G4ME

+ Les plus

  • Le mode co-op jouissif
  • La diversité des situations
  • Puzzles variés et novateurs
  • La durée de vie enfin correcte

- Les moins

  • Moteur agé
  • Une fin un peu brusque