La coopération au coeur des débats
Cette session de jeu privée est avant tout considérée comme une période de mise au point finale avant sa sortie qui je vous le rappelle est programmée pour le 28 septembre 2007. Comme son nom l’indique Enemy Territory : Quake Wars nous plonge au cœur de la trame scénaristique offerte par la série Quake.Le jeu prend place dans un futur proche à l’aube d’une invasion extra-terrestre plus connue sous le nom de Stroggs. Ces êtres issus d’un croisement entre hommes et machines n’ont aujourd’hui qu’un seul but, assujettir la race humaine et s’en servir à deux fins précises, former de futurs hôtes ou encore les transformer en sources énergétiques.
Le combat entre les humains et les Stroggs aura lieu sur notre bonne vieille Terre, dévastée par le passage de ces viles créatures dont la survie dépend paradoxalement des humains, et de leur capacité à se reproduire. Après nous avoir concocté un médiocre Quake 4 de par sa linéarité et sa courte longévité, id Software tient à remettre les pendules à l’heure en terme de multi-joueurs.
En effet, ETQW fera la part belle au mode multi-joueurs s’abstrayant de ce fait d’un quelconque scénario et autre campagne solo. Plus proche de Wolfenstein : Enemy Territory que d’autre chose, le concept reprend tout naturellement les grandes lignes qui en ont fait son succès.
Des environnements réussis
A commencer par des vastes cartes dont les limites techniques sont au final très larges. On pourra en effet se promener aussi bien dans les forêts environnantes que les montagneuses parois à l’aide d’un véhicule terrien ou aérien. Grâce à la technologie Megatexture et du Doom 3 Engine, les développeurs ont pu démontrer au monde entier que ce même moteur graphique n’était pas uniquement destiné à retranscrire des environnements fermés.Graphiquement, le jeu se montre réussi malgré les quelques baisses de framerate ainsi que les bugs d’affichage en profondeur. Mais d’un point de vue général, l’ensemble reste de grande qualité et parvient à surprendre grâce à des textures fines et des effets spéciaux tout aussi peaufinés.
La beta est composée de deux phases de test mettant à profit deux différentes cartes que sont Sewers et Valley. Malheureusement je n’ai eu la possibilité que de venir m’essayer qu’à la toute dernière carte, une carte ma foi vaste et extrêmement propice aux snipers, chose que j’apprécie tout particulièrement.
Une seule carte, un seul mode de jeu peut paraître, je vous l’accorde, limité. Néanmoins l’ouverture des cartes et leur diversité permet aux joueurs d’y jouer encore et encore. Pour ma part j’ai éprouvé il est vrai de rares sentiments de répétitions issus de la fastidieuse période d’accommodation.
Bourrin et stratégique
Dans un jeu de la sorte, il faut avant tout pouvoir déterminer sa classe de prédilection en fonction de ses capacités physiques et surtout de son gameplay. Il existe au total cinq grandes familles militaires que sont le Soldat, le Médecin, l’Ingénieur, le Commandant (Field Ops) et pour finir le Sniper (Covert Ops).Bien que la répartition des rôles entre Stroggs et Humains soit symétrique d’un point vue global, il existe néanmoins des différences en termes de gameplay pouvant littéralement chambouler une bataille. Les munitions ainsi que les kits de soins sont par exemple distribués respectivement par le commandant et le médecin alors qu’au contraire chez les Stroggs, seul le technicien peut se prévoir de ses deux taches.
Ce sont des petits détails qui font la différence entre la victoire et la défaite, car il faut savoir judicieusement exploiter ses ressources et jouer sur les points faibles de l’adversaire. Chacune de ses classes a un rôle précis sur le terrain et des capacités tout aussi uniques.
Fort heureusement, le jeu ne permet pas seulement aux joueurs de coopérer entre eux, mais les forces littéralement à s’entraider si bien sûr il y a cette envie de gagner de part et d’autre des camps. Le mode Assault, seul mode disponible durant la beta, s’apparente à une sorte de conquête géographique tournant autour d’une succession d’objectifs à accomplir.
Un gameplay ouvert
Dans la carte Valley, les trois grands objectifs sont les suivants, bâtir un pont, escorter un lance missile vers un avant poste et pour finir détruire une usine chimique appartenant aux Stroggs. Un nombre relativement faible qui permet contre toute attente de donner lieu à des épiques combats aériens et terrestres.Grâce à un level design bien pensé, les joueurs peuvent passer tout le round à protéger le pont ou au contraire à attaquer la fameuse usine. En fonction du degré de coopération entre les joueurs d’une même équipe, ces rounds durent plus ou moins de temps.
Les véhicules jouent par ailleurs un rôle essentiel dans la bonne progression des équipes. Couvrir efficacement l’espace aérien afin qu’un véhicule puisse circuler est un exemple parmi tant d’autres. Les bâtiments logistiques sont eux aussi placés au centre de l’intrigue puisqu’ils permettent de défendre une place, d’offrir des informations en temps réel ou plus important encore de bombarder l’ennemi.
Du puissant robot bipède au char d’assaut en passant par l’hélicoptère de guerre, tous les véhicules pourront être mis à contribution durant ces haletantes batailles. Il existe à l’instar de Battefield 2142, un système d’expérience basé sur nos exploits militaires. Au fur et à mesure que l’on tue des ennemis et que l’on fournit une assistance efficace à notre équipe, notre capital s‘en voit grandi jusqu’à nous permettre de débloquer des compétences spéciales.
Essai concluant
Ces dernières nous permettent d’être encore plus efficace qu’à l’accoutumée. En parallèle, Splash Damage a incorporé des décorations militaire reflétant notre courage au combat, il s’agit en somme d’une sorte de récompense et de signe ostentatoire de réussite.Alors même que le jeu est à un stade incomplet, il parvient sans grand mal à séduire les fans de FPS grâce à son ouverture et sa profondeur de jeu. Quelques bugs subsistent à l’heure actuelle et je ne pourrais très logiquement vous fournir un avis définitif.
On peut néanmoins aborder la suite des événements avec plus de sérénité et conseiller aux fans de FPS de s’y pencher très sérieusement. Car sans être une véritable référence en la matière, le jeu sait faire parler son expérience et ses acquis technologiques, un mélange que peu de développeurs parviennent à maîtriser de nos jours.
Date de sortie prévue pour le 28 Septembre 2007 sur PC.