Même joueur joue encore
Cliff Blezinski en personne est venu nous présenter durant une bonne trentaine de minutes les principales améliorations de Gears Of War 2 qui s’attachent à épaissir gameplay et scénario. Le concept reste excessivement familier des fans de FPS. Il faudra ainsi progresser au travers d’environnements linéaires et scriptés à souhait.Les combats plus dynamiques tirent entièrement partie de l’excellent système de couverture amélioré pour l’occasion. Notre héros gagne sensiblement en mobilité et exploite mieux son environnement. Mais en revanche, l’intelligence artificielle parait toujours aussi légère, elle tente trop rarement de nous contourner activement.
Que les joueurs se rassurent, l’histoire se déroulera aussi bien dans des environnements ouverts que fermés. Nous avons d’ailleurs pu voir que les caves, tant critiquées, occupent une place tout à fait raisonnable. Les améliorations visuelles du Unreal Engine 3 sont difficilement perceptibles, quelques textures accusent même le coup. Mais le level-design parvient aisément à éclipser ces carences grâce notamment à un plaisant changement d’échelle et une mise en scène au taquet.
On reprochait au jeu originel de transcrire des combats relativement contenus et sporadiques. Désormais, on sent véritablement l’enjeu de notre quête qui n’est plus seulement d’abattre trois, quatre paires de Boomers. Par moment, de grandes vagues d’ennemis feront leur apparition aux côtés des massifs Brumaks.
De belles nouveautés
Ces scènes que l’on pourrait qualifier d’épiques feront appel à des nouvelles armes grandement adaptées à la situation comme le minigun ou la tourelle défensive d’un véhicule. Le joueur devra aussi exploiter la faune locale pour préserver son intégrité. Une sorte de mille-pattes géant endossera par exemple le rôle de couverture improvisée.Plus présent, le scénario explique en partie la présence de caves et salles souterraines. L’humanité doit en effet combattre le mal à sa source afin de sauver sa dernière colonie humaine du nom de Jacinto. Pour se faire, elle sera dans l’obligation de pénétrer dans les entrailles de la planète qui abritent ces infâmes Locusts et les tuer pour de bon.
Mais il ne s’agira pas seulement d’une quête militaire, nos héros seront aussi à la recherche de proches. Ils ne sont plus présentés comme des machines à tuer mais des humains dotés de sentiments. Ces sentiments qui visent à interpeller le joueur et rendre plus tragique encore l’histoire affectent bien entendu le déroulement du jeu.
Malheureusement nous avons uniquement pu finir le premier acte à l’aide de deux collègues, un acte rempli d’action et de nouvelles armes. Il nous aura fallu qu’une bonne cinquantaine de minutes pour atteindre la fin de ce premier chapitre avant d’être rattrapés par les développeurs. Il faut savoir que le jeu compte au total cinq actes et quatre niveaux de difficultés.
Un mode qui mérite bien son nom
Cela peut paraître trop peu, mais il faut rappeler qu’il s’agit uniquement du début. La suite se montrera certainement plus haletante et longue à l’instar de Gears Of War premier du nom. Elle suivra au moins une difficulté croissante. Chevaucher de nombreux véhicules ou rencontrer de puissants boss nous offrent à titre d’exemple de sympathiques bols d’air, loin de nous déplaire.Cliff s’est d’ailleurs montré très optimiste vis-à-vis de la durée de vie du jeu, qui selon lui, a été grandement travaillée sans pour autant nuire au plaisir de jeu. Tuer des ennemis plus nombreux n’est pas forcement le meilleur moyen de parvenir à ces fins. Nous verrons dans les prochaines semaines qui suivent si cette promesse a été tenue.
Ce fut aussi l’occasion de découvrir un tout nouveau mode multi-joueurs prénommé Horde. Il donne au mot coopération toutE sa signification. Le mode se déroule dans des cartes multi-joueurs on ne peut plus traditionnelles. Mais au lieu d’affronter des adversaires humains, le joueur tout comme ses coéquipiers devront faire face à des vagues grandissantes d’ennemis.
L’ensemble compte au total pas moins de cinquante vagues d’ennemis à anéantir entièrement. Chaque vague apporte son lot de difficulté qu’il faudra surmonter en premier temps grâce à ses capacités individuelles. A partir de la dixième vague, les choses se corsent littéralement et le travail en équipe devient indispensable.
Toujours aussi bon
Nos adversaires évoluent rapidement et gagnent en résistance. Ils seront aussi sujets à des variations physiques et militaires. Les Locusts qui débutent avec une timide arme de poing se retrouvent plus tard armés de lances grenades et dotés d’armures lourdes. La difficulté du mode réside dans cette violente progression qui repousse sans cesse les limites du joueur.Pour notre part, nous n’avons définitivement pas pu passer la dix-neuvième vague par manque de temps et surtout d’organisation. Les cartes restreintes ne jouent certainement pas en faveur du joueur. Il devra souvent être au four et au moulin pour repousser efficacement les ennemis. Ils exploitent malheureusement tous les chemins possibles.
De plus, ils se montrent particulièrement agiles dès lors qu’il s’agit de sauver l’un de leurs proches ou bien piétiner la tête d’un pauvre joueur humain. Cela donne lieu à d'improbables chasses à l’homme et des fous rires garantis. Perdre n’est jamais marrant, mais perdre face à des ennemis survoltés ne l’est aucunement.
N’ayant aucune bonne raison de bouleverser le schéma en place, Epic Games s’est contenté d’introduire quelques nouveautés et de peaufiner des mécanismes de jeu diablement efficaces. On pourra bien sûr signaler la grande stagnation du concept excessivement proche du jeu originel.
Impossible toutefois, d’ignorer la qualité de ce dernier qui ne cesse de se bonifier avec le temps. Il s’agit en somme d’un Gears Of War comme on les aime. Malgré ces similitudes, il parvient toujours à nous séduire et se montrer très sympathique, vivement sa sortie.
Date de sortie prévue pour le 7 novembre 2008 sur Xbox 360.