Un difficile retour

Starkiller est le héros de cette nouvelle aventure plus compacte et engageante à la fois. Malgré son ultime sacrifice effectué pour permettre à la rébellion de poursuivre son combat, le personnage est de retour grâce aux techniques de clonage développées sur la planète Kamino. Ce clone créé pour répondre aux besoins de l’infâme Dark Vador est malheureusement sujet à des visions de son passé qui vont le pousser à se rebeller.

Le jeu débute justement après cette rébellion pour la moins osée, un début de partie impressionnant aussi bien au niveau technique qu’artistique. Ceci dit, le concept n’a pas changé d’un poil, Starkiller devra tuer tout ce qui bouge accompagné cette fois de deux sabres lasers. Il a aussi à disposition des pouvoirs de la force susceptibles d’évoluer.

Les orbes d’expériences amassées lors de la chute d’un ennemi nous permettent d’améliorer ces pouvoirs et d’augmenter la puissance des coups donnés à l’aide du sabre laser. Le joueur aura aussi la capacité à personnaliser les cristaux de ces sabres, cristaux possédant des particularités visuelles et logistiques.

Ces cristaux sont éparpillés sur l’ensemble des niveaux, leur obtention nécessite donc un minimum d’exploration. Au total, neuf missions composent le titre, des missions se déroulant dans seulement quatre lieux différents. C’est peu, très peu pour un titre du genre action. Ceci dit, les nombreuses et propres cinématiques sont là pour sauver les meubles.

Les développeurs n’ont pas approfondis les mécanismes de combat toujours simplets et limités. Les combinaisons de coups sont basiques et les nouveaux pouvoirs pas forcément très utiles. Convertir temporairement des ennemis à sa cause est un contre-exemple de pouvoir intéressant qui va toutefois à l’encontre du rythme de jeu.

Il est intense et ne laisse aucunement place à la stratégie, à la réflexion. Tout est une question de réflexes, que ce soit pour repousser un missile ennemi ou bien éviter un coup de sabre. Le titre possède il est vrai une faible composante stratégique poussant le joueur à réfléchir quelques secondes avant d’engager son adversaire, mais une fois passé un temps d’adaptation il est plus question de réflexes qu’autre chose.

Au final, le joueur rencontrera globalement trois types d’ennemis, ceux vulnérables aux pouvoirs de la force, ceux vulnérables au sabre laser et ceux sensibles à toutes les attaques. Des ennemis majeurs comme les robots bipèdes nécessiteront d’utiliser sabre et pouvoirs au moment opportun. Toutefois,  aucune stratégie complexe ne devra être mise en place pour survivre la faute à une IA quasi-inexistante.

En se focalisant sur cette pseudo-stratégie, les développeurs ont oublié de penser à la diversité du bestiaire. Il sera le plus souvent composé de Stormtroopers, ATST et autres apprentis Siths. Les Wookies, Jawas et Rodiens du premier opus sont littéralement passés à la trappe. Les combats contre les boss se montrent eux trop répétitifs et scriptés.

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La force n'est plus avec LucasArts

Même son de cloche au niveau du level-design qui bénéficie pourtant d’une excellente couverture artistique. L’ensemble impressionne aussi au niveau technique de par ses excellents effets spéciaux et sa physique réaliste. Malheureusement, elle est maladroitement mise en avant la faute à un système de visée peu précis.

Utiliser des pouvoirs comme la télékinésie ou l’étranglement demande énormément de patience et de nombreux essais avant d’obtenir l’action désirée. Les quelques énigmes sont justement là pour mettre à contribution ces pouvoirs de la force. Le pouvoir le plus utile est certainement la rage. Elle décuple durant une bonne vingtaine de secondes la puissance de coups et des pouvoirs, un excellent moyen pour faire rapidement le nettoyage.

Nouvelles au concept, les séquences de chute libre sont l’occasion pour le joueur de s’aérer l’esprit. Quoique bourrins et expéditifs, ces passages nous évitent au moins de nous perdre inutilement dans des couloirs et de mourir bêtement face à une adversité parfois mal équilibrée. Il existe un pouvoir permettant de retrouver son chemin au cas où.

Prévisible, le scénario n’est intéressant qu’à la fin du jeu. En début de partie, ce dernier se montre trop primaire et peu engageant pour permettre au joueur d’apprécier pleinement le concept qui se veut proche d’un hack’n slash. La présence de deux fins possibles ne change strictement rien. Corrects mais pas assez impliqués, les doublages jouent néanmoins leur rôle.

La bande son et les bruitages sont de qualité et contribuent à crédibiliser le jeu qui affiche une durée de vie moyenne de six heures. Les défis seront uniquement là pour gonfler artificiellement ce chiffre. Autrement, on ne peut pas dire que cette suite soit dotée d’une durée de vie honnête, loin de là.

LucasArts s’est contenté d’améliorer les contrôles du personnage et les phases de plateformes. Autrement le concept reste toujours aussi répétitif et limité. Parfois, les responsables sont même parvenus à faire marche arrière en termes de diversité des ennemis et des pouvoirs, une performance à saluer.

Au final, il parait bien difficile de conseiller Le Pouvoir de la Force 2 au public, seuls les grands fans et les amateurs d’action pourront se le procurer sans trop regretter leur achat. Mais sa faible durée de vie et son prix élevé pourrait en dissuader plus d’un.

Les images présentes dans le test sont issues de la version PC et ont un rôle purement illustratif.

+ Les plus

  • Contrôles plus précis
  • La bande sonore et les bruitages
  • Technologiquement et artistiquement beau

- Les moins

  • Bestiaire restreint
  • Durée de vie limitée
  • Trop répétitif et basique
  • Level-design peu inspiré