Introduction
Cela devient une (mauvaise ') habitude : à chaque film à grand spectacle, à chaque dessin animé sorti sur grand écran découle nécessairement une adaptation en jeu vidéo. À de rares exceptions, le jeu est une réussite. La plupart du temps, on se contente d’une gentille production à l’intérêt très limité. En cause, un travail bâclé (peu de temps de développement et une date de sortie imposée par un service marketing peu scrupuleux) et une profondeur de jeu égale à celle d’un soutien-gorge de Jane Birkin. Cars, sur Nintendo DS, est un peu dans ce cas-là, mais limite tout de même la casse.
Contrairement aux adaptations sur consoles de salon, Cars sur DS n’est pas une simple simulation de course, bête et méchante. Destiné avant tout à séduire un jeune public, Cars est une succession de mini-jeux comme on a coutume d'en rencontrer sur la console portable de Nintendo.
Comme les fraises Tagada et les glaces à la Vanille, les enfants en sont friands. Ainsi, dès le départ du jeu, seules trois épreuves sont proposées. La première, une course en ligne droite dans laquelle on ne fait que contrôler son véhicule vers la gauche ou la droite (et qui rappelle aux plus vieux le célèbre Turbo sur console CBS Colecovision du début des années 80).
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But du jeu
Le but du jeu ' Eviter les véhicules qui se présentent devant vous mais
aussi ceux qui arrivent dans votre dos. La deuxième est une course sur
un anneau, façon Indy Car. Mais point de virage, là encore, on se
contente de filer droit devant.
Parfois, un passage au stand demande l’utilisation du stylet pour enlever les écrous des pneus. La troisième épreuve est une adaptation du célèbre jeu Simon : reproduire, dans le bon ordre, les couleurs indiquées par un feu rouge : vert, orange et rouge… Passionnant !
Une fois ces mini-jeux terminés, d’autres petites
épreuves font leur apparition : une séance de pêche en rivière, un saut
dans les étoiles, récupérer des trophées tombés sur la route, empiler
des pneus les uns sur les autres, laver des voitures à une station
essence ou encore reproduire un rythme sur une table de mixage.
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Prise en main
Dans
la grande majorité des cas, les mini-jeux se jouent au stylet. Qu’il
s’agisse de diriger sa voiture, de lancer des objets, d’en récupérer
d’autres ou de pointer un endroit précis de l’écran, la prise en main
est parfaite et ne demande aucun temps d’adaptation : on s’amuse et
tout de suite. Et c’est bien là l’essentiel dans un jeu destiné
essentiellement aux enfants.
Cependant, certaines épreuves, comme
celles du lancer et de l’empilage de pneus par exemple, sont
particulièrement délicates et certainement pas adaptées aux plus jeunes.
Gérer à la fois la force du lancer et la vitesse du vent pour que les
pneus retombent parfaitement les uns sur les autres demande beaucoup de
concentration et d’efforts.
De même, dans l’épreuve de saut vers la
lune, la partie se joue à la Track’n Field, célèbre jeu de Konami dans
les années 80 : on doit tapoter de part et d’autre de l’écran avec son
stylet et atteindre une certaine vitesse pour sauter le plus haut
possible. Une prise en main inenvisageable au stylet… D’un autre côté,
d’autres mini-jeux n’ont aucun intérêt, ou presque. Epreuves trop
banales, défoulement ultra limité... Au final, le gameplay est donc
plutôt irrégulier et assez mal étudié.
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Conclusion
Cars, malgré des graphismes assez bien réalisés, plutôt fidèles au
dessin animé de Disney Pixar, a du mal à convaincre. D’un côté des
épreuves farfelues, amusantes et agréables à prendre en main, de
l’autre des épreuves difficiles à jouer et sans grand intérêt. Entre
les jeux, notre cœur balance.
On aurait aimé, pour une fois, que les développeurs se concentrent sur un jeu plus classique, comme un jeu de course à la Mario kart par exemple, le thème était tout choisi, ou une simulation plus classique, et dans ce cas, proposer les mini-jeux présents dans ce titre comme des bonus délivrés en cas de réussite dans certaines épreuves. Il n’en est rien.
On aurait aimé, pour une fois, que les développeurs se concentrent sur un jeu plus classique, comme un jeu de course à la Mario kart par exemple, le thème était tout choisi, ou une simulation plus classique, et dans ce cas, proposer les mini-jeux présents dans ce titre comme des bonus délivrés en cas de réussite dans certaines épreuves. Il n’en est rien.
La durée de vie prend alors un
sacré coup de plomb dans l’aile : on fait le tour des épreuves en moins
de trois heures montre en main. C’est peu, très peu, surtout pour un
jeu à 40 euros. Et bien qu’il s’adresse aux enfants, je ne suis pas
certain qu’ils reviennent souvent sur certains mini-jeux tellement leur
intérêt manque de profondeur. Et quand le plaisir n’est pas là...
