Code Lyoquoi ?
Pour une fois qu’une série animée française rencontre un certain succès, on ne va pas s’en plaindre. Mais évidemment, quand tel est le cas, il faut s’attendre à voir débarquer des produits dérivés en tous genres. Et le jeu vidéo est en général le premier servi, confirmation avec la série Code Lyoko. La portable au stylet a déjà pu accueillir son adaptation, c’est maintenant au tour de la Wii de voir débarquer les héros de ce dessin animé dans lequel il est question de super virus qui a l’intention de dominer le monde.
Le scénario du jeu est complètement d’actualité. En effet, le terrorisme numérique est aujourd’hui à la mode (Die Hard 4.0, déjà). On est malgré tout très loin de l’univers de John McClane puisque la série baigne dans une ambiance futuriste et de mondes virtuels. L’histoire s’adresse en priorité aux fans de la série car elle reprend en fait celle de la quatrième saison. De toute façon, elle n’a que très peu d’intérêt et sert avant tout de prétexte pour visiter différents environnements virtuels. En résumé, disons simplement que le terrible virus X.A.N.A. menace le monde virtuel mais aussi le monde réel en prenant possession d’objets, d’animaux et même d’humains.
Plongez vers l'ennui
On ne sait pas trop pour quelles raisons on doit se diriger vers tel ou tel niveau, encore moins quel danger menace nos jeunes collégiens mais manifestement, les fans comprennent et c’est bien là l’essentiel. De toute façon, le jeu fait comme si vous connaissiez tous les enjeux sur le bout des doigts. Il ne prend pas non plus la peine de présenter les différents personnages, le joueur est plongé directement dans l’action dans une histoire qui dépassera toute personne étrangère à cette série. Est-ce vraiment un mal à la vue du scénario ? Pas sûr. Quoiqu’il en soit, vous voilà dans le monde numérique de Lyoko.
Comme tout bon jeu de plates-formes, on retrouve des environnements classiques, tous tirés du dessin animé : Volcan, Glace, Désert, Forêt, Montagne, etc. Sur le fond, Code Lyoko : Plongez vers l’Infini ne révolutionnera pas non plus le genre. Passages de sauts, interrupteurs à enclencher, ennemis à dézinguer, tout s’enchaîne sans aucun génie avec linéarité et répétitivité. Votre chemin se divise parfois en deux itinéraires mais l'un des deux est très vite limité par l’utilisation d’un pouvoir magique à obtenir plus loin dans l’aventure. S’il y a un certain potentiel à revenir dans les niveaux pour tout découvrir (si tant est qu’on en ait envie), votre périple initial demeure invariablement linéaire.
Sans doute conscient de cet état de fait, les développeurs ont misé sur des personnages aux aptitudes propres. Une seule touche permet de switcher d’un personnage à un autre et chacun aura les compétences nécessaires pour progresser dans les niveaux. Yumi a non seulement la possibilité de locker ses ennemis, elle dispose du pouvoir de télékinésie pour déplacer des objets ou des ennemis. De son côté, Odd, avec ses flèches laser, se prend pour Spider-Man et peut ainsi grimper aux murs. Il acquiert également la possibilité de ralentir le temps. Armé de son sabre, Ulrich parvient à créer des doubles virtuels tandis qu’Aélita se met à voler en plus de pouvoir concentrer son attaque.
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Conclusion
Que reste-t-il à Code Lyoko : Plongez vers l’Infini ? Une jouabilité réussie, certes, mais entachée par une caméra (impossible à recadrer) qui ne suit pas toujours très bien l’action. Graphiquement, si l’on ne peut que reconnaître une réelle cohérence avec la série animée, il faut aimer parcourir des niveaux désespérément vides. Pourtant, malgré ce constat somme toute négatif, le titre propose une aventure juste correcte. Fidèle à la série, Code Lyoko : Plongez vers l’Infini s’adresse quoiqu’il en soit exclusivement aux fans de la série et n’est donc pas recommandé au plus de 12 ans. Les autres seront perdus et s’esclafferont devant de pauvres graphismes.Code Lyoko : Plongez vers l'Infini est disponible à l'achat à partir de 39 €.
+ Les plus
- Les nombreux pouvoirs des personnages
- La fidélité à la série
- Les moins
- Réservé aux fans
- Répétitif et linéaire
- Très court