Présentation
Vous incarnez Kaïm Argonar, un lieutenant de l’armée de la république d’Uhra dont le don d’immortalité, pesant sur lui comme un fardeau, le fait traîner de champs de bataille en champs de bataille depuis un millénaire, à la recherche de sa mémoire perdue. Dans un monde envahi par la magie et plongé dans la guerre, vous avez pour mission de découvrir les raisons d’un incident survenu sur le site de construction du Grand Sceptre, un catalyseur de magie censé protéger la république d’éventuelles invasions.
Accompagné dans un premier temps d’une autre immortelle, Satie Balmore, une pirate au grand cœur et de Jansen Friedh, un mortel plus amateur de jolies femmes et d’alcool que de combat, vous parcourrez les terres de ce monde où les animaux sont transformés en monstres au contact de la magie. Vous affronterez donc des créatures ressemblant à des poissons, des crevettes mais aussi des animaux bien moins accueillants que cela comme des serpents ou des dragons.
Afin de pouvoir vous défendre face à ces chimères évadées d’un zoo de Tchernobyl, vous aurez, comme la majorité des RPG, le choix entre attaquer physiquement, magiquement ou utiliser un objet. Jusqu’ici rien de bien extraordinaire, même le cercle de visée permettant d’améliorer votre attaque ne rajoutera que peu d’intérêt au gameplay. Ce qui peut par contre changer les habitudes que l’on a pu prendre avec un RPG classique est la gestion de l’emplacement de vos combattants car ceux-ci sont disposés sur deux lignes, la première servant de bouclier à la seconde.
Les graphismes et le gameplay
A part cet écart, Lost Odyssey reste prudent et ne révolutionne pas le gameplay des RPG, que ce soit en mode navigation ou en mode combat, les actions sont basiques et l’avancement reste très linéaire. Maître Sakagushi aurait-il alors misé sur la carte des graphismes comme il sait si bien le faire ? Effectivement la cinématique de début est digne d’un film hollywoodien et la transition avec un combat que vous menez contre des soldats est tout bonnement bluffante. Chaque phase d’attaque des combats sera d’ailleurs faite en cinématique.Une fois cette cinématique terminée, le jeu prend place et les graphismes du moteur semblent à la hauteur d’un tel jeu mais ne révolutionne pas non plus le genre. Quelques bugs ça et là, notamment au niveau des articulations des personnages sont à signaler mais rien de grave. Les cartes sont très bien réalisées et restent dans l’ambiance du monde de Sakagushi. Il en va de même pour les costumes des personnages, qui portent des armures rappelant encore une fois le monde de Final Fantasy.
Pas de nouveautés dans le gameplay, pas de graphismes ahurissants, mais qu’est ce que peut bien avoir d’extraordinaire ce jeu, et surtout qu’est ce que nos amis de chez Mistwalker ont bien pu mettre sur ces 4 DVD ? La réponse : un jeu avec une durée de vie gigantesque et des cinématiques à tire larigot. Vous aurez donc droit à de (trop) nombreuses et (trop) longues cinématiques vous permettant de placer chaque épisode dans son contexte. Celles-ci peuvent être passées, ce qui, parfois n’est pas un luxe.
Et la bande son ?
Ces cinématiques ne sont par contre pas aussi nombreuses et longues que les chargements qui sont, eux, omniprésents. En cause ? Les cartes qui comportent beaucoup de jonctions avec d’autres lieux et qui impliquent donc un chargement à chaque changement d’endroit. Ces chargements ne seront pas non plus les seuls agacements que vous rencontrerez, les souvenirs de Kaïm mettront eux aussi votre patience à l’épreuve. Ceux-ci revenants par bribes de rêves, vous aurez, non seulement, droit à ces chargements mais surtout à des pages de lecture de texte plutôt qu’une animation en bonne et due forme. Une cinématique aurait, ici, été la bienvenue…La musique est très réussie et très belle, on n’en attendait pas moins de Nobuo Uematsu le compositeur de la série des Final Fantasy. Donc aucun problème à signaler à ce niveau, il n’en va pas de même pour les dialogues : à chaque début de combat, à tour de rôle un de vos coéquipiers sort une phrase non seulement du plus haut intérêt mais surtout qui ne varie qu’entre trois ou quatre répliques, bref un manque de variété certain. De plus la synchronisation avec les mouvements du visage ne sont pas des plus réussis (doublage français oblige). Ces défauts sont le plus flagrants pendant les dialogues in-game et moins pendant les cinématiques mais celles-ci restent percevables.
Enfin pour le côté multijoueur ou en ligne, comme tout bon RPG, Lost Odyssey ne propose rien d’autre que du contenu téléchargeable, vous ne pourrez ainsi pas communiquer avec d’autres joueurs et encore moins vous battre contre eux. Dommage alors que la stratégie reste bien présente lors des combats, un combat contre une intelligence autre qu’artificielle aurait fait plaisir.
Galerie d'images
Conclusion
Le PEGI de 16+ a judicieusement été choisi puisqu’une certaine maturité sera nécessaire pour comprendre tout les rouages de ce RPG que vous trouverez à partir de 59€ sur le site de notre partenaire e-prix.fr.
+ Les plus
- Des graphismes de très bonne facture
- Un bon scénario
- Les moins
- Des longueurs scénaristiques
- Des cinématiques mal placées