Longtemps dominant dans les processeurs pour téléphones portables, Texas Instruments ( TI ) a commencé à perdre du terrain quand son plus gros client Nokia a commencé à réduire ses volumes et cherché à diversifier ses fournisseurs.

Le revirement du groupe finlandais a eu de grosses conséquences sur les développements de la plate-forme OMAP, permettant à d'autres acteurs de s'installer sur le marché des processeurs et de profiter de la rapide croissance des ventes de smartphones.

Qualcomm et Nvidia ont pu développer leurs familles de processeurs, SnapDragon pour le premier et Tegra pour le second, qui ont fini par s'imposer dans les smartphones et désormais les tablettes tactiles, laissant peu de place aux autres acteurs.

De son côté, TI a eu plus de mal à mettre en avant sa famille OMAP4 auprès des très grands fabricants de matériel, capables d'écouler des dizaines de millions d'unités, malgré de jolis contrats comme la Kindle Fire, puis la Kindle Fire HD d'Amazon.


Trouver de nouveaux débouchés
OMAP5 logo  Avec maintenant une volonté de plus en plus affirmée des fabricants de vouloir concevoir leurs propres processeurs mobiles, et l'arrivée d'Intel et de ses processeurs mobiles x86 sur le marché qui, tout en restant discret pour le moment, attend son heure quand les niveaux de gravure passeront sous les 20 nm et lui permettront de se montrer beaucoup plus offensif, Texas Instruments étudie de plus en plus sérieusement la possibilité de sortir du marché des processeurs pour smartphones.

Cette possibilité est déjà débattue en interne, voire déjà décidée, si l'on en croit les propos de Greg Delagi, vice-président pour l'activité de l'informatique embarquée de TI, qui a souligné lors d'une conférence avec les investisseurs que le secteur devenait moins attractif et que le fondeur était en train de réorganiser ses investissements en R&D concernant l'activité wireless.

Malgré l'arrivée imminente d'OMAP5, plate-forme matérielle sous architecture ARM Cortex-A15 que l'on devrait retrouver dans des smartphones, tablettes et produits hybrides, les perspectives ne semblent donc pas favorables au maintien d'une activité processeurs mobiles sur le long terme et les efforts de R&D menés jusqu'à présent pourraient être déviés vers une approche plus diversifiée pour couvrir divers secteurs industriels, à commencer par les processeurs pour les systèmes d'infotainement automobiles.

Source : Financial Times