Fruit du plan social annoncé par le fondeur américain Texas Instruments, confronté à la crise économique et à la stratégie de diversification des fournisseurs de puces mobiles de Nokia, l'ampleur des suppressions de postes concernant le site de Villeneuve-Loubet ( proche du site Sophia Antipolis de Nice ) est désormais connue.

Comme attendu, et ainsi que le rapporte l' AFP, 305 postes seront supprimés, sur un effectif de 900 salariés. Le plan mettra en oeuvre 130 licenciements d'ici l'automne prochain ainsi qu'environ 170 départs volontaires, dont une dizaine de départs en pré-retraite.

C'est la branche des composants pour téléphones portables qui se verra réduite d'une partie de ses cadres et ingénieurs, Texas Instruments cherchant à recentrer son activité sur l'analogique et l'électronique embarquée ( " embedded " ).


Entre négociations et défiance
Et ceci ne concerne que la partie émergée de l'iceberg " Texas Instruments ". De nombreux sous-traitants et collaborateurs externes ont vu leurs missions annulées ou non reconduites ces derniers mois.

Le plan social a fait l'objet d'une renégociation après la manifestation d'une partie de ses salariés au début du mois de février pour protester contre les conditions de départ, ce qui a constitué un événement inédit pour le site de Villeneuve-Loubet mais témoigne aussi du climat d'incertitude et de défiance vis à vis de la direction et de la maison-mère.

En effet, les syndicats soupçonnent le groupe de vouloir rapatrier les grands projets aux Etats-Unis et de profiter de la crise pour laisser agoniser le site français. Selon eux, un nouveau plan social pourrait survenir prochainement.

Du côté de la direction, on essaie de calmer les craintes : " il pourrait y avoir quelques impacts sur notre site mais ils seront mineurs et ne concerneront pas les activités de recherche et développement ", promet Christian Tordo, directeur de TI France.

Source : AFP