Les groupes audiovisuels TF1 et M6 entrent en négociations exclusives et officialisent leur projet de fusion (PDF). L'objectif affiché est de " créer le groupe de médias français proposant l'offre la plus diversifiée en TV, radio, digital, production de contenus et technologies, au bénéfice de tous les publics et de la filière audiovisuelle française. "

Une telle entité représenterait un chiffre d'affaires de 3,4 milliards d'euros et dont le groupe Bouygues (propriétaire de TF1) deviendrait l'actionnaire majoritaire avec 30 % des parts, devant RTL Group (propriétaire de M6 et filiale du groupe allemand Bertelsmann) avec 16 %.

Avec ces ceux mastodontes - qui vont bien au-delà de leurs seules chaînes de télévision (publicité, radio, médias, web...) - réunis au sein d'une même entité, les synergies seraient légion. Un point notamment mis en avant est une plateforme nationale associant une offre de rattrapage et de streaming et une offre de SVOD.

La plateforme serait fondée sur MyTF1 et 6play. La question qui vient alors à l'esprit est de savoir ce qu'il adviendrait de la plateforme Salto détenue par France Télévisions, TF1 et M6. Un point dont il n'est pas fait mention pour le moment dans la communication des groupes.

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Ce n'est pas encore fait...

" La consolidation est une impérieuse nécessité pour que le public français et l'ensemble de la filière continuent de jouer un rôle prédominant face à une concurrence internationale exacerbée qui connaît une accélération fulgurante. La combinaison des savoir-faire des deux groupes permettra une réponse française ambitieuse ", déclare Nicolas de Tavernost en faisant sans doute allusion à des acteurs américains comme Netflix, Disney, Amazon et autres.

Le président du directoire de M6 deviendrait le patron du nouvel ensemble fusionné, tandis que l'actuel patron de TF1 Gilles Pélisson deviendrait directeur général adjoint du groupe Bouygues en charge des médias et du développement.

Pour le projet de fusion entre TF1 et M6, la réalisation définitive de l'opération est escomptée d'ici la fin de l'année 2022. Toutefois, il y aura de nombreux obstacles à franchir et feux verts d'autorités compétentes à obtenir, notamment en matière de concurrence et du Conseil supérieur de l'audiovisuel avec l'abandon de quelques chaînes au passage.