drapeau thailande La censure du Net une nouvelle fois épinglée en Asie mais pas en Chine. En début de semaine, l'AFP a rapporté que le ministère responsable des communications en Thaïlande a demandé à une cour de justice d'ordonner la fermeture de quelque 400 sites Web, et de conseiller aux FAI locaux de bloquer l'accès à près d'un millier d'autres considérés comme une menace pour la sécurité nationale ou susceptibles de perturber l'ordre social (contenu religieux, obscène...). Sur les 400 sites dont la fermeture a été ordonnée, 344 sont accusés d'avoir diffusé du contenu méprisant la famille royale. Les responsables de ces sites risquent des poursuites.

En Thaïlande, mieux vaut en effet se montrer très prudent lorsque la famille royale est évoquée car le crime de lèse-majesté n'est pas qu'une simple figure de style et a une véritable valeur juridique.

L'organisation Reporters Sans Frontières a pu rencontrer l'auteur australien Harry Nicolaides,  pensionnaire bien malheureux de la prison centrale de Bangkook depuis la fin du mois d'août pour avoir publié en 2005 un livre de 300 pages avec trois lignes " critiques " sur le fils aîné du roi de Thaïlande, et tiré à seulement 50 exemplaires dont 7 vendus : " Sur 300 pages, seules trois lignes concernent le prince, qui n'est pas cité par son nom. Je dis qu'il avait déjà été marié et que son ex-femme a dû quitter la Thaïlande ", a déclaré Nicolaides qui s'est défendu d'être un provocateur et qui pour son crime de lèse-majesté encourt entre 3 et 15 ans de prison.