Partie d’une manifestation pour prévenir la destruction du parc de Gezi à Istanbul, la contestation du peuple turc s’est rapidement orientée vers la dénonciation d’un gouvernement pro-islamique et s’est répandue comme une trainée de poudre dans une grande partie du Pays.
Devant le développement de la contestation, le premier ministre a récemment attaqué Twitter et les médias sociaux, les accusant de répandre des mensonges sur la situation actuelle du Pays, n’hésitant pas à décrire ces moyens de communication comme « une malédiction pour la société actuelle ».
Après les premiers affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre, une grande partie du pays s’était rué sur Internet pour dénoncer la répression, amenant à un ralentissement global de l’Internet turc. Des ralentissements qui ont été rapportés par certains comme une censure volontaire du gouvernement en place.
Rapidement, les réseaux sociaux ont propagé les images et les rapports de blessés lors des manifestations. La violence policière faisant usage de canons à eau et de gaz lacrymogènes a rapidement envahi le Net.
D’après le premier ministre turc, c’est cette capacité des réseaux sociaux à propager des mensonges, des images sorties de leur contexte et autres rumeurs qui constituent aujourd’hui un fléau et peuvent être utilisés comme une arme politique pour appeler au renversement des gouvernements sans qu’un véritable motif soit réellement partagé par les foules.
Ironie du sort, Recep Tayyip Erdoğan est également la personnalité Turque qui dispose de la plus forte popularité en ligne, avec une page Facebook affichant 2 millions de fans et un compte Twitter affichant 2,7 de followers.