antispam logo Avec la multiplication des téléphones portables au sein de la population ( environ 85% de la population en France, plus de 100% dans plusieurs pays européens ), il n'est pas étonnant que les spammeurs tentent leur chance pour diffuser leur message ou tenter des arnaques aux numéros surtaxés.

Même si le réseau des opérateurs n'est pas aussi ouvert que celui de l'Internet, où le spam se répand par centaines de millions de messages à tout moment, il n'est pas extrêmement compliqué de monter une passerelle SMS ( généralement hors du territoire français ) tentant sa chance au hasard des numéros.

Les messages, envoyés sous forme de SMS ou de MMS, font généralement croire à un gain ou laissent entendre qu'un message a été laissé sur une boîte vocale. Il est alors demandé de répondre à un numéro surtaxé.

Théoriquement, l'utilisateur doit pouvoir être en mesure de d'arrêter l'envoi de messages SMS de démarcharge en renvoyant un SMS " STOP ". Mais, outre les sociétés qui n'en tiennent pas compte, et qui sont par là en infraction avec la loi Informatique et Liberté, les spammeurs jouent sur l'ambigüité des termes pour inciter leur cible à rappeler.

Il est donc important de se méfier des appels non identifiés demandant de rappeler, plus encore lorsqu'ils commencent par 08. Les messages sont souvent rédigés dans un style familier, laissant croire qu'il s'agit d'une connaissance.


Eviter la propagation du spam mobile
Pour ne pas laisser la situation s'installer durablement, et rendre la vie des utilisateurs impossible par des sonneries ou vibrations intempestives, une plate-forme de signalement du spam mobile a été mise en place par le gouvernement au mois de novembre 2008.

Elle se compose d'un site explicatif, spam-sms.com, et surtout d'un numéro court, le 33700, permettant de répertorier les messages et les numéros d'envoi des spammeurs, afin de les identifier, de les bloquer voire de les poursuivre quand c'est possible.

La marche à suivre est très simple : lorsqu'un spam mobile est reçu, il suffit d'en envoyer une copie au numéro 33700 qui retournera un message demandant d'entrer le numéro de téléphone du spammeur ( celui par lequel le spam est arrivé ).

Le signalement d'un spam coûtera à l'utilisateur le prix de 2 SMS ( 1 pour la copie du spam, 1 pour communiquer le numéro du spammeur ) mais il permet d'identifier les sources de spam mobile et de les contrer.

Au mois de novembre, dès les premiers jours, plus de 10.000 signalements ont été reçus au 33700, confirmant l'intérêt du dispositif. Malheureusement, la facilité du montage de ces passerelles SMS et leur installation à l'étranger rendront difficile leur éradication.