Après la polémique suscitée par le hashtag #UnBonJuif, l'Union des étudiants juifs de France ( UEJF ) se dit choquée par #SiJetaisNazi.

Ce mot clé a fait partie des tendances en France dans le courant du week-end pour réunir sur Twitter des messages sinon douteux, incitant ouvertement à la haine raciale selon l'UEJF.

Parmi ceux-ci, un exemple comme : " #SiJetaisNazi j'aurai tranché la gorge avec mon glaive à une demi douzaine de juifs pendant le Ramadan et j'aurais ftour avec leur sang ". Un tel tweet est actuellement toujours visible.

" Twitter ne prend toujours pas la mesure du racisme, de l'antisémitisme et de l'homophobie en France ", s'insurge l'UEJF qui regrette le refus du réseau social de " mettre en place un dispositif de signalement opérant. "

Fin décembre, la ministre des Droits des Femmes a annoncé une concertation avec Twitter et les associations pour réfléchir à la " mise en place de dispositifs concourant à la lutte contre les infractions en matière de provocations ou d'injures. "

Najat Vallaud-Belkacem avait alors rappelé des débordements avec les hashtags #SiMonFilsEstGay, #UnBonJuif puis #UnJuifMort et #SiMaFilleRamèneUnNoir. Des messages " moralement condamnables et juridiquement illégaux " avaient été publiés.

Cette concertation dont l'ouverture était prévue ce lundi 7 janvier a finalement été reportée à une date ultérieure non précisée, faute de présence de Twitter. Une conférence téléphonique entre la ministre et le vice-président de Twitter doit toutefois avoir lieu le mercredi 9 janvier.

Mardi 8 janvier, c'est devant le tribunal de grande instance de Paris que l'UEJF retrouvera Twitter. L'association avait assigné Twitter en justice pour connaître l'identité des auteurs de tweets antisémites dans le cadre de l'affaire du hashtag #UnBonJuif.

Dans un communiqué, l'UEJF ajoute que cette confrontation a pour " objectif d'obtenir la mise en place d'un dispositif facilement accessible et visible permettant à toute personne de porter à la connaissance du réseau des contenus illicites tombant sous le coup d'incitation à la haine raciale. "