En février, le réseau social Twitter avait annoncé avoir suspendu plus de 125 000 comptes depuis mi-2015 pour avoir menacé ou fait la promotion d'actes terroristes. Pour l'essentiel, des comptes en lien avec le groupe terroriste Etat islamique.

Twitter Dans une sorte de nouveau point d'étape, Twitter annonce avoir suspendu 235 000 comptes supplémentaires ces six derniers mois. Cela porte donc le total à 360 000 comptes suspendus depuis mi-2015.

Souvent critiqué pour un laxisme vis-à-vis de certains contenus, Twitter indique qu'en ce qui concerne les comptes faisant la promotion du terrorisme, les suspensions quotidiennes sont en hausse de plus de 80 % depuis l'année dernière, et avec des pics de suspensions suivant des attaques terroristes.

Twitter ajoute avoir amélioré le temps de réponse pour suspendre des comptes signalés par les utilisateurs et fait des progrès pour éviter qu'ils ne reviennent immédiatement sur sa plate-forme. Les équipes qui examinent les contenus signalés ont été renforcées et les outils de détection améliorés.

Le réseau social qui gazouille précise travailler en collaboration avec d'autres réseaux sociaux afin de partager de l'information et les meilleures pratiques pour identifier des contenus terroristes. Pour autant, comme en février, Twitter réitère qu'il n'existe pas d'algorithme magique.

Ces chiffres sont à pondérer en prenant en considération que le nombre de comptes suspendus n'est pas le même que celui d'utilisateurs qui le sont. Ces utilisateurs peuvent en effet créer de nouveaux comptes après avoir été visés par une suspension.

Menée de juin à octobre 2015, une étude du Programme sur l'extrémisme de l'université américaine George Washington a estimé que les suspensions de comptes Twitter parviennent bel et bien à freiner la propagande de Daesh sur ce réseau social. Récemment, c'est l'administration Obama qui a fait part de sa satisfaction à ce sujet mais en mettant aussi en avant la diffusion de messages de contre-discours.

Face aux mesures prises par Twitter et autres réseaux sociaux, ceux qui suivent des comptes faisant la promotion d'actes terroristes peuvent se tourner vers d'autres outils comme les applications de messagerie chiffrées Telegram et WhatsApp pour communiquer entre eux.

D'après un chercheur travaillant avec l'université George Washington et cité par VOA News, Twitter et Facebook demeurent cependant les principaux lieux pour trouver de nouveaux partisans. " Les recruteurs et propagandistes de l'Etat islamique le savent et ils incitent les soutiens sur Telegram à créer de nouveaux comptes sur Twitter. "