Il ne s'agissait pas d'une simple menace. Mardi, le Comité Idaho France a confirmé avoir déposé plainte à l'encontre de Twitter pour " diffusion d'appel à la haine envers les homosexuels ".

Au cours du week-end, le hashtag #LesGaysDoiventDisparaîtreCar a donné lieu à un concours de tweets ouvertement homophobes sur le réseau social qui gazouille et est apparu dans le Top des sujets tendances en France.

" Ce n'est pas la première fois qu'un hashtag de ce style est diffusé et les moyens d'alertes ne fonctionnent pas. Twitter n'a pas respecté les engagements pris avec SOS homophobie ", écrit le Comité Idaho France.

L'association pointe du doigt Twitter pour laisser " se développer une ambiance de plus en plus homophobe " sans apporter " aucune réponse sérieuse ". D'autres hashtags du même acabit ont été repérés comme #TeamHomophobe et #brulonslesgaysurdu.

Lundi, Najat Vallaud-Belkacem, porte-parole du Gouvernement, et Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée de l'Économie numérique, ont fermement condamné les " propos homophobes émis par des utilisateurs du réseau social Twitter ".

Dans un communiqué ( PDF ), elles ont rappelé que :

" L'incitation à la discrimination, la haine ou la violence envers une personne ou un groupe de personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur orientation sexuelle est contraire à la loi française. Ces actes ou propos sont réprimés par la loi et le canal virtuel qu'ils ont emprunté ne rend pas moins punissables ceux qui les commettent. "

Twitter a noué un partenariat avec SOS homophobie avec la mise en place d'un mécanisme de signalement. L'association peut remonter les tweets considérés illicites afin d'aboutir à leur suppression prioritaire.

Entre janvier 2013 et le 15 juillet 20013, SOS homophobie indique avoir reçu 233 signalements dont 70 ont été répercutés à Twitter après traitement.