Le réseau social Twitter a rapidement conquis un public avide d'échanger des messages courts au sein d'une communauté, décrivant une action instantanée ou devenant le relais d'informations diffusées extrêmement rapidement.

Malgré le manque de recul évident par rapport à l'information ( vraie ou fausse ) propagée en quasi-temps réel et l'inconsistance globale des messages diffusés, Twitter s'est révélé être un canal d'information particulièrement attractif pour les entreprises ( et les métiers de la communication en général ) qui peuvent y trouver là un moyen de communiquer directement avec leur public, tester les réactions à leurs produits et cultiver leur image.

Mais Twitter ne vit pour le moment essentiellement que des levées de fonds réalisées auprès de capital-risqueurs et de quelques contrats de redistribution des tweets ( dans les moteurs de recherche, par exemple ).

Globalement, Twitter n'a toujours pas de modèle économique pérenne, ce qui a engendré nombre de critiques sur l'aspect opportuniste du système de micro-blogging. Pourtant, les lignes commencent à bouger chez Twitter du côté d'une recherche de monétisation de ses services.


De l'art de générer des revenus
Il y a eu l'hypothèse de la création de comptes spécifiques pour les entreprises, leur apportant des outils facilitant leur communication auprès des personnes suivant les comptes officiels des sociétés.

Plus concrètement, il y a maintenant Promoted Tweets, un système que les entreprises pourront utilser pour mettre en valeur certains tweets, qui conservent toutes les propriétés du message court classique et peuvent donc être " retweetés " vers d'autres utilisateurs, de même qu'il sera possible d'y répondre, donnant un effet d'interactivité.

Ces Promoted Tweets apparaîtront au sommet des pages de recherche de Twitter.com et seront adaptés au profil de l'utilisateur, de manière à ne faire apparaître que ceux qui peuvent présenter un intérêt pour lui.

Ils seront identifés clairement comme des messages particuliers, différents des innombrables tweets générés chaque jour sur Twitter. Ces tweets-publicités payées par des annonceurs n'apparaîtront dans un premier temps qu'à l'unité sur les pages de recherche.


Twitter marche sur des oeufs

Il s'agit en fait ici d'une phase exploratoire et l'on sent bien d'après les premiers éléments que Twitter ne souhaite pas lancer la grosse artillerie pour ne pas risquer de voir ses utilisateurs se détourner d'un système colonisé par des messages publicitaires intrusifs.

Biz Stone indique que cette première phase de déploiement va servir à mieux comprendre les interactions entre les divers éléments, Promoted Tweets, expérience utilisateur et valeur pour l'annonceur.

Par la suite, les Promoted Tweets apparaîtront dans les clients Twitter ( Twitter vient de faire une acquisition en ce sens ) et iront au-delà des seules pages de recherche. Twitter veut proposer un système distinct des mécanismes habituels de l'affichage publicitaire, selon un modèle qui tire parti des avantages de la plate-forme, notamment la réactivité.

Si l'expérience s'avère décevante ( pas de retweets ou de réaction des utilisateurs ), les Promoted Tweets iront au placard et d'autres idées seront mises en avant. Si Twitter dispose d'une solide assise financière  pour se permettre de prendre le temps de tester des modèles économiques, il faut encore que les projets se concrétisent dans la durée.

Source : Twitter