UBER a désormais maille à partir avec la justice de toutes parts. Outre les différentes affaires liées à une activité jugée illégale dans certains pays européens et des poursuites pour fraude fiscale aux USA, le service de VTC voit son image ternie aujourd'hui par un chiffre étonnant : en trois années, le service a fait l'objet de plus de 170 plaintes pour agressions sexuelles.

A ce jour, 5 clients de l'application de transport ont officiellement déposé plainte pour viol à l'encontre d'un chauffeur du service UBER, mais au global, ce seraient plus de 170 plaintes pour agression sexuelle qui seraient liées au service entre décembre 2012 et aout 2015.

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Buzzfeed, qui rapporte ces chiffres, indique avoir eu accès à des captures d'écran de Zendesk, le logiciel utilisé par Uber pour gérer son service client. Ce dernier recenserait plus de 6160 tickets liés au mot-clé "agression sexuelle" et 5827 associés au mot "viol". La firme aurait elle même reçu plus de 382 plaintes pour agression sexuelle.

Uber a rapidement reconnu l'existence des chiffres évoqués et des captures d'écran, tout en tentant de modérer ces derniers en indiquant que les chiffres "ne sont pas représentatifs des véritables plaintes déposées pour agression sexuelle." Selon Uber, une grande partie de ces tickets mettent en avant des clients qui usent de certains termes de façon inappropriée comme "se faire violer le porte-monnaie".

Le service évoque ses propres chiffres : 5 plaintes pour viol et 170 plaintes pour agression sexuelle. Uber indique également prendre très au sérieux ces accusations et précise prendre des mesures immédiates auprès des autorités pour mener des enquêtes lorsque le cas parait avéré. En cas d'accusation, les chauffeurs sont immédiatement suspendus.

En France, le porte-parole d'Uber a indiqué au Figaro que "Dans le cas d'incidents potentiellement criminels, Uber n'a pas de pouvoir de sanction, mais un devoir de précaution. Si un cas sérieux est allégué, nous contactons l'auteur de l'allégation et lui recommandons de déposer une plainte auprès des services de police. En parallèle, s'il y a des éléments concordants montrait qu'il est possible qu'il se soit passé quelque chose, l'équipe suspend à titre préventif le compte de la personne concernée, le temps que les autorités aient tranché."

Dans l'hexagone, on note à ce jour une suspension de chauffeur suite à une accusation de viol. On se rappelle également qu'en début d'année dernière, le service était critiqué du fait que certains de ses chauffeurs harcelaient des clientes par SMS.

Source : Le Figaro