Uber a joué avec le feu et a manqué de se bruler : la firme américaine a tenté de bloquer une action collective à son encontre et a fini par préférer un accord amiable avec l'ensemble de ses conducteurs.

Travis Kalanick, le fondateur d'Uber, explique ainsi sur son site que la firme offrait 84 millions de dollars aux plaignants, ainsi que 16 millions supplémentaires si la société entre en Bourse. Il ne s'agit là que d'acheter la paix sociale et de continuer à se reposer sur des chauffeurs indépendants tout en évitant de transformer ces derniers en salariés.

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C'est pourtant sur cela que les milliers de chauffeurs d'Uber insistaient lors du recours collectif : être reconnus en tant que salariés, et profiter des avantages et de la sécurité de l'emploi en conséquence.

Uber propose également plus de souplesse vis-à-vis des chauffeurs : les motifs d'exclusion seront plus transparents, et les chauffeurs auront plus de recours pour refuser une course sans risque de se faire radier du service.

Avec ce tour de passe-passe à grand renfort de billets verts, Uber espère calmer les 160 000 chauffeurs à l'origine de la class action. Malgré tout, la firme pourrait être forcée à les transformer en salariés si une décision de justice le lui imposait.