On le sait, depuis plusieurs mois déjà, le groupe Vivendi s'est lancé dans une tentative de rachat de l'éditeur Ubisoft. Le groupe de Vincent Bolloré avait déjà racheté Gameloft et racheté plus de 25% des parts d'Ubisoft.

Ubisoft nouveau logo

Mais face à cette tentative de rachat, la famille Guillemot fait de la résistance, refusant de voir l'entreprise familiale rachetée par un si grand groupe, notamment pour conserver son indépendance. Face à la situation, Stéphane Roussel soufflait le chaud et le froid dans le journal canadien La Presse+, expliquant que "Le succès de l’intégration de Gameloft donne l’idée d’aller plus loin dans les jeux vidéo. À l’échelle Vivendi, ça ne suffit pas, donc on veut accélérer. C’est possible que ce soit avec Ubisoft, mais ça peut aussi être avec quelqu’un d’autre".

Malgré tout, Vivendi se montre particulièrement agacée par la position d'Ubisoft et s'entête à souhaiter absorber l'éditeur :

"On a beau tendre la main, on est face à une famille qui a de la difficulté à accepter les règles du jeu liées au fait d’être en Bourse. Il y a un blocage de leur côté, au minimum. Mais ça ne nous empêche pas d'avancer. La décision d'accélérer ou pas, elle ne se fera pas par rapport à leur comportement, il faut être clairs, parce qu'on pourrait attendre longtemps. Ça se fera par rapport à ce qu'il est pertinent de faire, si le prix est le bon. On n'est pas condamnés à le faire avec Ubisoft, mais on en détient quand même déjà 27%. Ce serait le penchant le plus naturel, mais je ne suis pas en train de vous dire qu'on va le faire de manière certaine"

Actuellement, la capitalisation boursière d'Ubisoft est de 5,6 milliards d'euros, ce qui freine Vivendi à se lancer dans une acquisition hostile. Par ailleurs, la situation d'Ubisoft n'est plus aussi catastrophique qu'au début des négociations avec Vivendi, puisque l'éditeur a enchainé quelques gros succès et a même réussi à trouver un nouveau levier de croissance en revendant ses droits de licences à des plateformes comme Netflix ou des studios pour les adapter en films ou séries.