galileo_satellite_09 La Commission européenne a dû répéter sa confiance dans le budget de 3,4 milliards d'euros consacré au projet européen de navigation par satellites Galileo après la publication d'un rapport évoquant un risque de majoration importante.

Le journal allemand Der Spiegel a en effet cité un rapport confidentiel du gouvernement allemand indiquant que le projet européen censé entrer en compétition avec le système GPS américain ne pourrait voir le jour sans un surcoût d'au moins 1,5 milliard d'euro.

Les experts cités sous couvert d'anonymat auraient envisagé une fourchette de 5 à 10 milliards d'euros pour finaliser Galileo, bien loin du budget approuvé avec difficulté fin 2007, en vue d'un lancement commercial d'ici 2013.


Qui veut la peau de Galileo ?
Alors, véritable inquiétude sur le surcoût de Galileo ou tentative de déstabilisation alors que l'Allemagne n'a accepté que sous la contrainte de prélever les 2,4 milliards d'euros manquants de Galileo sur les fonds européens inexploités et que son industrie aérospatiale craint de n'obtenir que les miettes de contrats pour lesquels les sociétés française peuvent jouer sur tous les tableaux ?

" Les estimations réalisées reposent sur des bases solides ", rétorque Michele Cercone, porte-parle de la Commission pour la question des transports. Du moins en se reportant à une échéance 2013, le chiffre avancé dans le rapport incriminé pouvant être relatif à un autre calendrier.

Cet incident révèle que les tensions autour de Galileo ne sont pas complètement apaisées et que l'intérêt du projet pour établir l'indépendance de l'Europe vis à vis des Etats-Unis dans le secteur spatial, qui sera lancé avec cinq ans de retard, reste toujours soumis à des tiraillements.