C'était la grande question et la grande crainte de ces dernières années : les mobiles risquent-ils d'interférer avec les équipements médicaux dans les hôpitaux ?
Le débat était passionné, chaque camp produisant ses études sur les dangers supposés de telles interactions.

Les experts clament maintenant qu'il s'agit d'une légende urbaine, et que le principe de précaution n'a plus besoin d'être mis en avant.

Au contraire, les mobiles peuvent avoir une réelle utilité au sein d'un staff médical, et les patients pourront joindre leurs proches plus facilement avec leur téléphone personnel.

Selon le British Medical Journal, l'attitude des responsables des hôpitaux a été excessive. En 1997 déjà, une étude anglaise montrait qu'une interférence n'était possible qu'avec 4% des matériels médicaux et à une distance d'un mètre maximum. Cette valeur était multipliée par 10 dans le cas de systèmes médicaux portatifs, sans conséquence sur la santé mais pouvant déclencher une alarme ou nécessiter de refaire l'examen en cours (pour les mesures d'électrocardiogramme sur 24h, par exemple).
Les mobiles peuvent avoir un effet sur les pacemakers, mais uniquement lorsqu'ils sont portés contre la poitrine.

Finalement, la seule bonne raison pour les bannir est la nuisance qu'ils peuvent produire en terme de dérangement (sonneries, appels peu discrets), mais c'est là une question de civisme (voire d'éducation), pas un danger technologique.

L'agence de régulation britannique des matériels médicaux va donc modifier son avis concernant les téléphones portables, en l'absence de risques avérés. Le maintien d'une interdiction de principe restera en vigueur pour les unités de soins intensifs et dans le cas d'utilisation de matériels médicaux complexes.
Il reste cependant à régler les mêmes problèmes que dans les lieux publics, à savoir le respect de l'intimité des personnes face aux téléphones munis d'appareils photo embarqués. Les gérants d'établissements hospitaliers auront toute latitude pour choisir une réponse adaptée.


  • The Daily Mail