Logo aol On sait déjà que la messagerie mobile va rapidement passer du statut d'application réservée aux professionnels à celui de service de masse d'ici cinq ans ( source Gartner ). On a constaté également que l'arrivée des terminaux BlackBerry en 2001 a conduit à une véritable dépendance à l'information, traduite par le terme CrackBerry.

L'enquête AOL / Opinion Research Corporation, réalisée sur 4025 résidents américains répartis dans 20 grandes villes du pays, évalue cette utilisation massive de la messagerie mobile (mais pas seulement), pouvant aller jusqu'à des comportements comparables à ceux de consommateurs de stupéfiants.


Consulter sa messagerie, une pratique envahissante
L'étude révèle que l'utilisation globale de la messagerie a doublé depuis 2004 et que les utilisateurs vérifient leurs emails environ 5 fois par jour. 59% des possesseurs de terminaux mobiles avouent vérifier leur boîte de réception chaque fois qu'un nouveau message arrive, tandis que 43% reconnaissent conserver leur appareil mobile près d'eux la nuit pour ne pas manquer un message en attente.

La facilité d'accès du service sur tous types de matériels électroniques incite les utilisateurs à rester connectés d'une façon ou d'une autre. A tel point que 15% des personnes interrogées se décrivent elles-mêmes comme "accros aux emails" et que beaucoup ne conçoivent pas de partir en vacances sans se ménager un accès sans fil. Cela se remarque particulièrement chez les adolescents, dont 4 sur 10 estiment que l'accès aux emails en vacances est important pour eux. 83% des utilisateurs d'emails reconnaissent consulter leur messagerie au moins une fois par jour pendant leurs vacances.

Parmi les résultats de l'enquête, on peut noter que les trois villes comptant le plus grand nombre d'utilisateurs disposant de comptes de messagerie multiples sont Washington, Atanta et New York. Aucune situation du quotidien n'est incompatible avec une consultation rapide : 59% vérifient leur messagerie dans leur lit, 53% dans la salle de bain, 37% en conduisant (ce qui ne va pas sans poser des problèmes de sécurité) et 12% prennent le risque de braver la colère divine en consultant dans les lieux de culte.

Les femmes se considèrent légèrement plus accros que les hommes (16% contre 13%) et avouent passer 15 minutes de plus par jour à compulser leur messagerie. Vérifier sa boîte de réception est la première activité matinale pour 43% des personnes interrogées, et 40% ont déjà consulté leur messagerie au beau milieu de la nuit.

Au travail, ils sont 60% à reconnaître qu'ils consultent leur messagerie personnelle au rythme moyen de trois fois par jour. Si 28% s'en sentent coupables, seuls 15% se sont faits pincer par leur hiérarchie.