Octobre 2013 avait sonné le coup d'envoi de l'ouverture commerciale du VDSL2 sur le territoire. Un peu plus d'un an après, l'autorité des télécoms tire un premier bilan.

Sur le déploiement, il a été rapide en zone dégroupée où 97,8 % des lignes sont couvertes en VDSL2. Il faut comprendre ici que les NRA sont équipés en VDSL2. En zone non dégroupée, ce taux tombe à 4,6 %. Au total, 89,3 % des NRA sur le territoire sont équipés en VDSL2.

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Grâce au VDSL2, l'Arcep estime que 15,3 % des lignes de la boucle locale de cuivre peuvent bénéficier du très haut débit. En ne considérant que les lignes en distribution directe, cela tombe à 9,4 %, soit environ 2,9 millions de lignes. L'ouverture du VDSL2 aux lignes indirectes date d'octobre dernier et concerne 1,8 million de lignes supplémentaires.

Pour un apport en débit (vis-à-vis de l'ADSL2+), le VDSL2 implique une ligne courte dont la longueur n'excède en général pas 1 km... et ce n'est pas le cas de la majorité des lignes. Le graphique ci-dessous montre la probabilité de bénéficier du très haut débit en VDSL2 en fonction de la longueur de la ligne (et donc de l'affaiblissement). Le 23 dB correspond à une ligne de 1,5 km :

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Par ailleurs, quand l'Arcep parle de très haut débit, cela signifie un débit descendant supérieur ou égal à 30 Mbps. Cette définition en tête, le VDSL2 représente au troisième trimestre 1 % des abonnements très haut débit en France :

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Les freins à l'adoption du VDSL2 peuvent être la nécessité d'avoir une box compatible, tandis que les opérateurs peuvent commercialement privilégier certains réseaux lorsque ce très haut débit peut être atteint avec plusieurs technologies.

Dans sa conclusion, l'Arcep écrit que " le VDSL2 permet à plus de 3 millions de logements supplémentaires de bénéficier du très haut débit. "