À la suite d'un recours collectif aux États-Unis, le fabricant canadien Standard Innovation a accepté un accord amiable (PDF) en vertu duquel il s'engage à détruire des données collectées par le biais de l'application mobile pour son vibromasseur connecté de la gamme We-Vibe.

À hauteur de 4 millions de dollars canadiens (près de 2,8 millions d'euros), un fonds servira à dédommager des utilisateurs aux États-Unis ayant acheté ce sex-toy Bluetooth avant le 26 septembre 2016.

Le montant des dommages-intérêts sera de jusqu'à 199 $ (US ; 187 €) pour les simples acheteurs, et jusqu'à 10 000 $ (9 400 €) pour ceux qui attesteront avoir utilisé l'application We-Connect pour contrôler le vibromasseur.

We-Vibe-4-Plus-application

Selon les plaignants, le produit incriminé a " recueilli et transmis secrètement des informations très sensibles sur les consommateurs " à leur insu. Il est notamment fait mention d'une collecte de données par l'application sur l'utilisation du vibromasseur, ainsi que la transmission de données personnelles comme l'adresse email vers des serveurs basés au Canada.

À Las Vegas, lors d'une convention Def Con sur le hacking, deux chercheurs en sécurité indépendants de Nouvelle-Zélande avaient démontré l'été dernier les failles de l'application pour le vibromasseur We-Vibe 4 Plus, permettant la prise de son contrôle à distance. Et ce en plus de permettre au fabricant d'avoir accès à des informations très intimes sur les utilisateurs. Température et intensité des vibrations par exemple.

Dans un communiqué que relaie The Guardian, Standard Innovation indique avoir amélioré sa politique de confidentialité, la sécurité de son application et donne plus de choix aux utilisateurs pour le partage de leurs données.