La vente de contenus sur support physique continue de diminuer chaque année et l'Europe ne peut désormais plus compter sur les deux poids lourds qu'étaient la France et l'Allemagne pour redresser le marché du DVD.

Selon des données rapportées par l'institut GFK, le marché de la vidéo est en pleine expansion, mais la progression n'est pas équitable à travers les formats.

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Le marché du DVD à lui seul accuse une chute de 16,8% sur l'année pour s'établit à 446,8 millions d'euros sur l'année. Dans le même temps, le Blu-Ray semble ne pas avoir véritablement trouvé sa place puisqu'il recule également de 12,7% pour générer 148,2 millions d'euros. Le DVD reste ainsi le plus rentable des formats physiques malgré la baisse des ventes, et génère 75% des recettes et 84% des volumes.

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Et si l'ultra HD est arrivée en renfort, le soutien apporté par ces nouveaux formats reste modeste : 1,8 million d'euros de chiffre d'affaires pour seulement 64 000 unités écoulées en 2016. En cause : un taux d'équipement de téléviseurs et de lecteurs encore très faible. On comptait ainsi seulement 1,6 million de téléviseurs pour 7500 lecteurs Ultra HD en France en 2016, notamment du fait de prix qui restent élevés et du manque de canaux gratuits et populaires de diffusion de contenus adaptés comme la télévision. En somme, le marché de la vidéo sur support physique n'est pas près d'inverser la tendance actuelle qui se tourne vers le dématérialisé.

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Car ce qui dope actuellement le marché de la vidéo en France se situe avant tout au niveau des contenus numériques. La télévision de rattrapage a enregistré 7 milliards de consultations de contenus de plus que l'année précédente pour concerner 4,6 millions de téléspectateurs.

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La VOD a enregistré une nette progression avec +36 + pour la SVOD, +15 % pour l'achat en contenu numérique, mais un recul de 3% pour la VOD traditionnelle.

Et si le DVD continue de se maintenir à un niveau encore relativement important, c'est avant tout parce qu'il est le format le plus accessible. Consultable sans connexion à Internet, le format se veut recherché par les collectionneurs, notamment à travers les éditions collector ou pour les nombreux bonus qu'il propose.
En marge de cet aspect, il représente également une option pour les acheteurs, notamment ceux qui pratiquent le rip de contenus qui permet de récupérer une version numérique du film et de revendre ou stocker le DVD.

Pour conclure son bilan, GFK indique qu'aucun titre n'aura dépassé le million d'exemplaires en 2016, preuve que la quantité de contenus mise à disposition réussit à diffuser le public. La première place revient au blockbuster américain Star Wars : le réveil de la Force. GFK prévoit déjà un nouveau recul des ventes physiques de l'ordre de 10 % pour cette année contrebalancé par une hausse de 7% des ventes de contenus dématérialisés.