gameloft En octobre dernier, le géant des médias et du divertissement Vivendi s’était invité sans prévenir aux capitaux des sociétés de jeux vidéo Ubisoft et Gameloft. Malgré les réticences affichées par les frères Guillemot, qui avaient parlé d’une agression, déclaré vouloir garder leur indépendance et indiqué ne pas voir de synergies, le groupe de Vincent Bolloré avait poursuivi ses emplettes et déclaré ne pas écarter une prise de contrôle.

Mais les frères Guillemot n’avaient clairement pas l’intention de se laisser faire. Ils avaient indiqué explorer diverses ripostes, parmi lesquelles le renforcement de la présence familiale dans les capitaux de leurs sociétés. C’est ainsi que la participation familiale dans Gameloft, où celle de Vivendi commençait à devenir importante (elle atteignait 17,34 % aux dernières nouvelles), a été montée à 15,24 %, d’après un document de l’AMF. Cela porte à 23,82 % le droit de vote de la famille Guillemot. Même si Vivendi conserve sa place de premier actionnaire, il reste derrière concernant les droits de vote. Avant le rachat d’actions, la famille Guillemot détenait 13,82 % du capital et 22,57 % de droit de vote.