Vous pouvez le dire en français ! C'est le message que tente de faire passer la Délégation générale à la langue française et aux langues de France dans un dépliant consacré à plusieurs termes désignant les pièges de l'Internet. Cette délégation œuvre avec la célèbre Commission générale de terminologie et avec l'Académie française pour trouver un équivalent plus en adéquation avec la langue de Molière à majoritairement des anglicismes touchant divers domaines souvent techniques et scientifiques.

Pour la délégation :  " l'usage d'un vocabulaire français est particulièrement important dans le domaine des nouvelles technologies pour ne pas laisser s'installer une situation de fracture numérique, où seule une partie de la population maîtrise à la fois les outils et les mots de ces technologies nouvelles. N'oublions pas : l'égalité des droits et des chances passe aussi par la langue. "

À en croire l'organisme, plusieurs équivalents qui concernent donc les menaces Internet sont déjà entrés dans le vocabulaire courant. Ainsi canular au lieu de hoax, cheval de Troie plutôt que Trojan horse, logiciel espion pour spyware ou encore, mais peut-être moins bien vu, pirate au lieu de cracker. Il est vrai que pour partie de ces termes, l'équivalent français est plutôt bien pensé.

La délégation fait également la promotion de termes qui à ses yeux vont connaître le même engouement. Parmi eux, bogue au lieu de bug, hameçonnage voire filoutage pour phishing. Si cybersquatting ne change pas beaucoup en devenant cybersquat, l'adaptation risque de poser plus de problèmes avec arrosage pour spamming, ou encore hacker qui est un fouineur tentant de s'immiscer dans les systèmes informatiques. Une transposition datant de dix ans pour hacker ( dans le JO ) et qui n'a manifestement pas encore convaincu.

Plus de 5 000 termes ont été publiés au journal officiel et sont à consulter sur le site FranceTerme. Sans doute des pépites à dénicher !