Des chercheurs de la NASA ont recoupé des dizaines de dossiers médicaux d'astronautes ainsi que diverses études afin de mettre en évidence certaines altérations de la santé chez ces derniers dont l'origine pourrait se trouver dans un séjour passé à bord de l'ISS.

Les résultats mettent en évidence un étrange phénomène. Il apparait ainsi que 53% des astronautes des vols de navettes et 61% des astronautes ayant séjourné dans l'ISS présentaient un ou plusieurs virus de l'herpès qui se serait réactivé dans leur salive ou leur urine après les missions. On a également mis en évidence le réveil d'autres virus comme le virus Epstein-Barr, Varicelle-Zona et Cytomégalovirus.

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Ces virus sont très fréquents et après une première infection, ils restent au stade dormant dans le corps humain. Certains sont toutefois susceptibles de se réveiller lors d'une période de stress intense ou dans le cadre d'une baisse immunitaire.

Les séjours dans l'espace infligent un stress conséquent aux corps des astronautes tout en bousculant également leur système immunitaire. De fait, les virus latents peuvent très facilement être réactivés. Par ailleurs, il apparait que la charge virale augmente avec le temps passé dans l'espace.

La mauvaise nouvelle, c'est que plusieurs virus ont tendance à se réveiller en simultanée, avec des réactions virales qui peuvent se montrer problématiques à 300 km au-dessus de la Terre, dans un espace confiné et les difficultés à réaliser un rapatriement de façon sécuritaire.

Ce bilan est particulièrement inquiétant pour les futures missions dans l'espace lointain, notamment vers Mars : les risques de défaillances d'organes pendant le trajet sont importants selon l'étude. Plusieurs parades sont toutefois déjà proposées : la vaccination des astronautes avant le départ ou la reproduction de gravité à bord des vaisseaux.