Wifi logo Le principe de précaution est à double tranchant. Outil de protection des personnes, il peut aussi servir de bouclier pour justifier des craintes ne reposant pas forcément sur des arguments solides.


WiFi, nouvel ennemi public des enfants '
Certains parents et instituteurs au Royaume-Uni militent donc activement pour le retrait des réseaux sans fil à l'école, au motif que cela pourrait représenter un danger pour la santé des enfants. En effet, de plus en plus d'établissements mettent en place des réseaux WiFi pour permettre aux élèves d'accéder au réseau de l'école ou à Internet depuis les classes.

De nombreux parents, et quelques scientifiques, craignent que les radiations émises par les transmetteurs de l'école ne produisent des effets négatifs, comme la perte de concentration, des maux de tête, une fatigue latente ou encore des troubles cognitifs ou comportementaux. Et, pourquoi pas, des cancers à long terme...

L'argument principal serait que les enfants présentent une plus grande vulnérabilité du fait d'une boîte crânienne plus fine que celle d'un adulte, et donc moins protectrice, et de la maturation incomplète de leur système nerveux, plus sensible aux radiations.


Précaution ou ignorance '
Plusieurs écoles ont ainsi renoncé aux réseaux sans fil, malgré les propos rassurants des autorités, sous la pression des parents. Les craintes attribuées aux mâts de téléphonie se reportent désormais sur les transmetteurs des réseaux sans fil.

Un enseignant assure même qu'il tombe malade quand il rentre dans des classes équipées de tels systèmes. Maux de tête, douleurs dans le corps, sensations de brûlures sont évoqués, sans pouvoir cependant relier de façon certaine ces troubles aux équipements.

Car le problème est bien là : il n'existe aucune étude documentée faisant état d'effets nocifs causés par des appareils WiFi. Les quelques travaux menés ne permettent pas de conclure de manière franche sur l'existence d'un danger potentiel pour ce niveau de rayonnement. Encore moins dans le cas d'enfants exposés, et sans recul pour conclure à des effets sur de longues durées.

Le flou est donc total sur cette question et le porte-parole du Département de la Protection de la Santé anglais en est réduit à promouvoir une approche raisonnée, en l'absence de faits établis. Finalement, c'est à chaque établissement de décider de sa position vis à vis du WiFi et de ses dangers potentiels.