Fin 2010, MasterCard et Visa décidaient de geler les comptes d'approvisionnement financier de WikiLeaks. Le blocage a eu lieu alors que WikiLeaks venait de publier des câbles diplomatiques US. L'affaire a fait grand bruit, d'autant que les Anonymous ont apporté leur soutien à WikiLeaks en frappant des sites Web de MasterCard et Visa avec des attaques par déni de service distribué.

Près de sept mois après, les cartes de crédit MasterCard et Visa sont à nouveau autorisées pour effectuer des dons en faveur de WikiLeaks. C'est ce que vient d'annoncer la société islandaise DataCell qui s'occupe de gérer la collecte de dons pour le site co-fondé par Julian Assange.

En ce revirement de situation, DataCell voit les effets d'une lettre datée du 9 juin dernier et notamment envoyée à MasterCard et Visa. Dans cette missive, DataCell a fait part de son intention de déposer une plainte auprès de la Commission européenne et de demander des dommages-intérêts dans une procédure au Danemark.

Dans cette même lettre, DataCell avait demandé la restauration immédiate des moyens de paiement, ce qui a donc eu lieu un mois après l'envoi et sept mois après le blocage par MasterCard et Visa. Rappelons au passage que PayPal et des banques ( Western Union, Bank of America ) ont aussi bloqué les services de paiement pour WikiLeaks.

Pour autant, DataCell n'abandonne pas le combat en justice et confirme son intention de déposer plainte au Danemark, et " très probablement " auprès de la Commission européenne pour abus de position dominante.

Selon l'AFP, une plainte doit aussi être déposée en Islande, Wikileaks s'associant à ces plaintes. L'avocat du site a néanmoins confié que le " dépôt de plainte devant la justice européenne a été suspendu dans l'espoir d'un règlement amiable ".

Selon WikiLeaks, le manque à gagner dû au blocage est évalué à plus de 15 millions de dollars sur six mois. WikiLeaks a publié à la fin du mois de juin une vidéo pour dénoncer ce blocage en détournant une publicité pour MasterCard.

Actuellement en résidence surveillée dans le cadre d'une procédure suédoise pour des accusations de viol, Julian Assange lui-même est mis en scène :