Wikipedia Les mini scandales liés à l'encyclopédie libre que tout un chacun peut modifier ne sont pas rares, eu égard à ce dogme qui fait par ailleurs sa force. Si l'on excepte les erreurs publiées dans des articles par simple méconnaissance d'un sujet précis, plus problématiques car plus immorales sont celles empreintes d'une réelle volonté de déformer la vérité (trucages dans le domaine de la politique par exemple). Des changements opérés avec un certain sentiment d'impunité.

En effet, sur Wikipedia, nul besoin de dévoiler sa réelle identité pour éditer un article, l'anonymat est en quelque sorte assuré. Néanmoins, comme partout sur Internet, cette notion d'anonymat est purement factice et Virgil Griffith, hacker américain mais étudiant de son état et futur diplômé de l' Institut Technologique de Californie, en fait la démonstration via un service en ligne de sa conception utilisable par tous, le WikiScanner ou Wikipedia Scanner.

Rien de magique, cet utilitaire tire partie des informations disponibles sur Wikipedia en les recoupant. Il scrute ainsi les adresses IP associées à près de 35 millions d'entrées Wikipedia éditées depuis 2002 et détermine lesquelles proviennent de réseaux d'entreprises, agences gouvernementales ou autres organismes politiques identifiables. Il est par exemple possible de connaître tous les articles pour lesquels la CIA a jugé bon d'apporter sa contribution depuis ses locaux officiels.

Le magazine Wired a sauté sur l'occasion pour organiser un concours en ligne où les internautes doivent voter pour la mystification (temporaire) la plus honteuse opérée dans Wikipedia en vue le plus souvent d'améliorer l'image de marque d'une société. A consulter à cette adresse.