Comme nous le relations à la mi-mai, Microsoft a décidé de désactiver son service de messagerie instantanée pour cinq pays frappés d'embargo par les États-Unis. En Syrie, Iran, Corée du Nord, au Soudan et à Cuba, les utilisateurs d'Internet ne peuvent donc plus se connecter à Windows Live Messenger. L'Associated Press rapporte que cette décision de Microsoft a été critiquée par Cuba, la presse cubaine parlant notamment d'une violation sévère des droits des Cubains, alors que le service de Microsoft était fonctionnel depuis près de dix ans.

Selon le directeur du département Windows Live Product Management de Microsoft, s'il bénéficie aujourd'hui d'une couverture médiatique, ce blocage date en réalité de la fin de l'année dernière à l'occasion du lancement de la dernière version des produits Windows Live.

Pour Dharmesh Mehta, Microsoft est ainsi l'une des grandes sociétés impliquées dans l'Internet à avoir pris des mesures pour ne pas faire commerce avec des marchés sanctionnés par les USA. Toutefois, il précise :

" Microsoft soutient les efforts visant à assurer que l'Internet demeure une plate-forme libre et ouverte pour le contenu et le commerce. Les gouvernements devraient faire preuve de retenue dans la régulation de l'Internet. "

Cuba qui semble enclin à adopter le logiciel libre pour remplacer les applications Windows et ainsi se soustraire aux décisions de sociétés technologiques US ( avec également une limitation au niveau des licences logicielles accordées ), bénéficie d'une connexion Internet fournie via satellite par des pays comme le Canada et l'Italie.

Faute de bande passante suffisante, l'Internet est essentiellement réservé aux écoles, lieux de travail et bureaux de poste, précise l'AP, tout en soulignant que Cuba manie aussi la censure.