Le tribunal de Kyoto vient de rendre son verdict dans l'affaire mettant en cause Isamu Kaneko, le créateur du logiciel de Peer To Peer dénommé Winny dédié au réseau d'échange éponyme et supposé anonyme (inspiré de Freenet) extrêmement populaire au pays du soleil levant avec quelques 450 000 utilisateurs actuellement malgré l'arrêt de son développement.

Accusé de conspiration et d'aide à la violation sur les droits d'auteur, Kaneko écope d'une amende de 1,5 million de yens soit à peu près l'équivalent de 9 700 euros tout en échappant à la peine d'incarcération qui était requise à son encontre par le procureur.


Rappel des faits
En 2003, à la stupeur générale, deux internautes nippons étaient arrêtés pour avoir partagé des fichiers protégés par copyright via Winny qui ne fournissait visiblement pas un anonymat parfait et utopique. Peu de temps après c'était au tour de Kaneto d'être interpellé avant d'être libéré sous caution.

Un véritable électrochoc pour toute une communauté d'utilisateurs qui avait fait sensiblement chuter le taux du trafic P2P japonais tout en déclenchant un véritable élan de solidarité envers Kaneto aboutissant à la création d'un site Web afin de collecter des fonds pour sa défense (plus de 70 000 euros amassés en moins de deux semaines) dans un procès qui a débuté fin 2004.

Une ultime péripétie allait néanmoins mettre le feu aux poudres et sans doute définitivement sceller le sort juridique de Kaneto puisqu'en début d'année suite à l'infection virale de l'ordinateur d'un policier japonnais adepte de Winny, une multitude de données confidentielles s'étaient retrouvées en libre circulation sur ledit réseau, un épisode malencontreux qui s'était déjà produit par le passé.

La justice nipponne a donc tranché, le concepteur est pleinement coupable de l'utilisation illicite qui a été faite de son logiciel.
Source : Japan Today