WolframAlpha_Paris L'outil de recherche WolframAlpha a commencé à faire parler de lui depuis plusieurs semaines, un peu comme tout service de recherche susceptible d'apporter du sang neuf par rapport au maître des lieux, Google. Les nouveaux venus éprouvent néanmoins de grandes difficultés à trouver leur place, pour preuve le moteur de recherche collaboratif Wikia Search pourtant basé sur une recette à succès avec l'adoption du modèle Wikipédia. WolframAlpha ne tire pas parti lui d'une " intelligence collective " pour la pertinence des résultats mais s'attache au domaine de la recherche sémantique en tentant de comprendre le sens des mots et plus encore.

Notamment connu pour son logiciel de calcul formel Mathematica, le scientifique Stephen Wolfram  parle plus pour son outil de recherche de " moteur de connaissance informatique ", plutôt que de moteur de recherche à proprement parler, avec le recours à une base de données maison. Finalement peut-être faut-il voir en WolframAlpha un outil complémentaire de Google plutôt qu'un remplaçant potentiel, sous peine d'être déçu par son utilisation. La version préliminaire mise en ligne ce week-end peut en effet laisser sur sa faim.

WolframAlpha a cette capacité de pouvoir répondre à des questions ( pas forcément formulées en tant que telles ),  tâche dont il s'acquitte avec plus ou moins de succès pour l'heure en fonction de la nature de la question. Pour chaque réponse WolframAlpha indique sa source. Bien souvent il est mentionné sa base de données qui contient déjà plus de 10 trillions de données brassées par plus de 50 000 types d'algorithmes et modèles, et avec des capacités linguistiques pour plus de 1 000 domaines même si WolframAlpha s'utilise dans la langue anglaise uniquement.

Les réponses fournies par WolframAlpha prennent un jour très scientifique avec une sorte de fiche signalétique dressée. WolframAlpha affiche une réponse et pas une liste de liens vers lesquels se diriger bien que des liens relatifs à forte proportion Wikipedia soient donnés. WolframAlpha apparaît d'ailleurs plus comme un outil encyclopédique.

À la question " Qui est le président français ? " rédigée en anglais, WolframAlpha qui interprète les fautes de frappe, renvoie Nicolas Sarkozy en précisant qu'il est en poste depuis deux ans. Un tableau est également proposé pour donner accès à la liste des derniers présidents français. Une question portant sur la capitale de la France nous indique le nombre d'habitants à Paris, affiche une carte de la France avec un lien pointant vers une image satellite publiée sur Google Maps, donne l'heure actuelle, la météo parisienne...

Avec l'intégration de plus de 5 millions de codes de Mathematica, WolframAlpha manie avec brio les graphiques en tout genre et est doué de capacités de calculs scientifiques avancées. Reste que l'on peu aussi trouver son bonheur avec Google et ses multiples services qui sont assez régulièrement mis à jour et vont bientôt recevoir l'ajout de Google Squared et cette capacité de proposer des tableaux construits à partir d'informations glanées sur le Web.

Il est probablement encore trop tôt pour pouvoir juger avec impartialité WolframAlpha qui propose pour l'heure une version amenée à être améliorée et enrichie, d'autant que le projet est annoncé à long terme.


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