Un nouvel outil de communication pourrait révolutionner les connexions sans fil sur Internet.

On connaissait le Wi-Fi, le Bluetooth, on attend de pied ferme le WiMax... Il va falloir maintenant compter avec le xMax! Ce nouvel outil de connexion Internet sans fil présente comme particularité de fonctionner sur des fréquences radio habituellement encombrées. Sa méthode' Murmurer au lieu de parler...

xMax utilise les fréquences habituellement dévolues aux système de pagers (bippeurs pour nous autres francophones) et autres signaux de télévisions. Son principal intérêt est donc de rationnaliser l'usage de la bande passante, au lieu de s'arroger une gamme de fréquence bien à lui, comme le font tous les nouveaux standards.

Normalement, le fait d'émettre sur une fréquence réservée provoque des nuisances pour les utilsateurs patentés de ladite fréquence, et peut même engendrer des poursuites judiciaires contre de l'importun. Ce n'est toutefois pas le cas de notre xMax, dont le signal est trop faible pour être capté par des antennes classiques; d'autres antennes, spéciales celles-là, reçoivent le signal et le transmettent, en émission ou en réception, aux appareils équipés en xMax.

L'intérêt de ce système réside donc dans le fait que, théoriquement, chaque gamme de fréquence peut être employée deux fois: une fois pour son usage réservé, et une fois pour une connexion locale grâce à xMax.

Les opérateurs de téléphonie mobile, ou les fournisseurs d'accés à Internet, qui souhaitent s'implanter sur un marché aux fréquences "fermées" peuvent donc se rabattre sur cette solution, puisque leurs signaux ne gêneront personne. Seul inconvénient, vu la faiblesse des signaux échangés: au fur et à mesure que leur audience (et leur clientèle) augmentera, ces opérateurs devront accroître le maillage de leurs stations-relais, au lieu d'en élever la puissance d'émission, sauf à entrer en conflit avec les utilisateurs primaires des fréquences employées... Les réseaux locaux à très faible densité de population, comme certaines zones rurales chez nous, pourraient également bénéficier à moindre frais d'une couverture Internet à haut débit.

Chez XG Technology, la marque propriétaire de xMax, on avance les chiffres suivants: de 400% à 500% d'amélioration en terme de zone de couverture, par rapport aux solutions sans fil (hors WiMax) existantes, même par rapport au Flash-OFDM (Orthogonal/Optical Frequency Division Multiplexing), peu employé chez nous; des puces appropriées s'échangeraient contre 5 à 6 dollars, si elles sont fabriquées en quantités suffisantes; des stations-relais coûtant environ 350 000 dollars, à comparer au million nécessaire à l'établissement d'un réseau WiMax de densité équivalente...

Selon des chercheurs de l'Université de Princeton, xMax n'est certes pas le meilleurs outil pour transmettre des données en masse, mais sa grande force réside dans sa furtivité, alliée au fait que la gamme de fréquences qu'il emploie (inférieures à 1GHz) le rend plus efficace dans les zones fortement urbanisées que les WiMax et Flash-OFDM, dont les fréquences plus hautes peinent à pénétrer les murs.

Une première expérimentation grandeur nature est en cours de lancement autour de Miami-Fort Lauderdale, en Floride; la station qui y est installée devrait couvrir une zone de plus de 100 kilomètres carrés.