YouTube revendique des partenariats " forts " signés avec trois des majors du disque, Warner Music faisant désormais exception, ainsi qu'avec plusieurs indépendants. Mais il faut aussi en passer par l'accord des sociétés de droits d'auteur du type Sacem pour la France afin de pouvoir diffuser en toute légalité les clips musicaux fournis par les partenaires. Un accord pour le moment difficile à trouver avec Performing Rights Society au Royaume-Uni. Conséquence fâcheuse de négociations qui s'enlisent, les utilisateurs britanniques de YouTube sont privés de clips musicaux... officiels.


YouTube a décidé de bloquer en attendant
La propriété de Google évoque deux points faisant obstacle au renouvellement de son accord avec PRS : des versements prohibitifs et un manque de transparence. PRS se montrerait ainsi trop gourmand au goût de YouTube, demandant une rétribution pour la diffusion de clips jugée trop importante. Un appétit aiguisé dont ont également fait preuve les maisons de disque. Il faut dire qu'à force de claironner une audience Internet toujours plus élevée, certaines demandes paraissent légitimes.

Par ailleurs, PRS ne serait pas disposé à donner la liste des titres entrant dans le cadre de l'accord. Pour YouTube, cela revient à " demander à un consommateur d'acheter un CD sans savoir quels artistes sont à l'intérieur ".
 
Alors que les négociations se poursuivent, YouTube indique que c'est avec regret que la décision de bloquer certains clips a été prise. Le son de cloche est légèrement différent du côté de PRS, l'AFP rapportant que la société de droits d'auteur s'est dite " outrée " de cette décision, précisant que YouTube aurait demandé à " payer beaucoup moins pour pouvoir diffuser les vidéos, malgré l'augmentation énorme de son audience ".