Youtube logo png En revanche, ce que l'on ne savait pas, c'était que YouTube avait conservé les données correspondant aux internautes ayant mis en ligne des fichiers protégés par les droits d'auteur et qu'il avait même donné le nom de l'un d'entre eux aux avocats des studios Paramount.

Le 24 mai dernier, les avocats des studios de cinéma ont convaincu un juge fédéral à San Francisco d'envoyer une requête à YouTube pour que ce dernier fournisse des détails à propos d'un de ses utilisateurs qui avait mis sur Internet le dialogue du film Twin Towers.


YouTube, un cadeau empoisonné
" J'étais heureux d'utiliser YouTube lorsqu'il n'était pas clairement établi. Cela sentait un peu l'utopie, même si ses jours étaient clairement comptés " a indiqué Chris Moukarbel, réalisateur de films amateurs. YouTube a rapidement réagi en enlevant alors les données vidéos incriminées par la plainte des studios Paramount qui, le 16 juin, poursuivirent Moukarbel devant le tribunal de Washington, le créateur de la vidéo de 12 minutes.

Vendredi dernier à nouveau, près de 30 000 vidéos furent supprimées du portail vidéo récemment racheté par Google, suite à une demande de plusieurs grands studios japonais.

" YouTube semble avoir grimé au sommet trop facilement " indique Laurence P.Colton, un avocat spécialiste en propriété intellectuelle de la firme Powell et Goldstein ( Atlanta ). D'après ses propos rapportés par nos confrères de MarketWatch, le fait que le portail vidéo soit si prompt à effacer les vidéos controversées laisse à penser que Google ne les protègera pas d'éventuelles poursuites judiciaires.

L'on peut même aller jusqu'à établir un parallèle entre l'affaire de la vidéo Twin Towers de YouTube et Napster. D'abord, l'industrie du disque - ou du cinéma - met en garde, puis attaque un individu comme exemple et poursuit les utilisateurs/internautes ayant enfreint les lois sur les droits d'auteur. La décision de YouTube d'aider les studios Paramount ne présage donc rien de bon même si finalement cette philosophie reste loin de celle de Google, à l'instar de l'affaire Orkut ou de la demande de données utilisateurs refusée à la justice des Etats-Unis.