L'agence de presse Reuters rapporte que YouTube et Sony Music ont renouvelé leur collaboration, et l'on imagine aisément que YouTube a été dans l'obligation d'allonger les billets verts pour parvenir à la signature d'un accord lui permettant de mettre en ligne des vidéos d'artistes sous contrat avec la major du disque.

On se souvient en effet que fin 2008, Warner Music a joué la fille de l'air, refusant à YouTube ce droit suite à l'échec de négociations. Exigeant le retrait des vidéos musicales dès lors devenues illégales, Warner Music avait parlé de " termes d'un accord qui ne compensent pas suffisamment les artistes, auteurs, labels et éditeurs pour le contenu qu'ils fournissent ".

YouTube a donc réussi à se montrer plus convaincant avec Sony Music et devra l'être tout autant avec Universal Music et EMI. Dans ce cas, c'est bien Warner Music qui pourrait finalement se retrouver dans une situation inconfortable par rapport à ses trois pairs.


Du téléchargement qui peut être payant

Cela ne règle cependant pas l'épineuse question de la monétisation de YouTube, passé sous le giron de Google en novembre 2006 pour la bagatelle de 1,65 milliard de dollars. YouTube se cherche un modèle plus lucratif et tente aujourd'hui l'expérience du téléchargement payant.

Depuis peu, il est possible sur YouTube de télécharger (directement) quelques vidéos proposées dans un format annoncé haute qualité MPEG-4. Elles ne sont pas légion avec un bouton Download qui a essentiellement été aperçu pour les vidéos proposées sur la chaîne YouTube de Barack Obama. YouTube a ainsi indiqué hier être passé au " offline ", précisant que certains de ses partenaires ont la possibilité de fixer un prix pour un téléchargement et de décider quel type de licence ils souhaitent accorder à leur contenu, mais pas de DRM. Parmi ces partenaires, khanacademy, householdhacker et pogobat.

Il s'agit pour l'heure d'une expérimentation cantonnée aux USA. Pour s'acquitter de leur dette, les utilisateurs doivent en passer par la solution Google Checkout.