Logo Renault La révélation de perquisitions par la DGCCRF sur plusieurs sites du constructeur automobile Renault a fait plonger son cours en Bourse de 20% et fait craindre à l'émergence d'un nouveau scandale sur les émissions de gaz polluants des véhicules.

Le groupe a rapidement pris les devants pour rappeler que les commissions d'étude confirment l'absence d'un logiciel de triche, comme il peut exister sur certains moteurs diesel Volkswagen, mais il reste que les niveaux d'émission de gaz polluants de certains véhicules en situation réelle sont très supérieurs aux normes établies.

Pour certaines séries de véhicules, les émissions de CO2 et d'oxydes d'azote NOx peuvent dépasser jusqu'à cinq fois les valeurs autorisées, quand la tolérance est au mieux de deux fois. Seraient particulièrement pointées du doigt les séries Espace et Captur.

Cette dernière étant stratégique en se positionnant sur le créneau des petits SUV, Renault a inidqué lors de la présentation de ses résultats annuels ce 17 janvier la préparation d'un plan visant à "réduire l'écart entre les émissions dans des conditions réelles et les émissions normalisées".

Une réunion avec la Commission technique indépendante (ou "Commission Royal") doit avoir lieu ce jour pour discuter des solutions à apporter et d'un calendrier. Renault ne serait toutefois pas le seul à dépasser largement les normes en situation réelle et d'autres constructeurs automobiles pourraient être également concernés par des demandes de correction des émissions polluantes.

Renault avait annoncé en décembre 2015 un plan d'investissement de 50 millions d'euros, justement pour réduire l'écart entre les mesures d'émission en conditions réelles et dans les tests d'homologation.

Source : Challenges.fr