Le service de streaming musical Spotify a poursuivi en 2012 une importante stratégie d'expansion pour rester leader du marché et toucher de nouveaux territoires, afin de garder une longueur d'avance sur ses concurrents habituels, mais aussi sur les nouveaux venus, désireux de récupérer une part de ce marché.
Résultat, l'activité de la société a fortement augmenté, avec un chiffre d'affaires qui a plus que doublé par rapport à l'année 2011 pour atteindre 434,7 millions d'euros, mais la perte nette s'est aussi creusée de 29%, atteignant 58,7 millions d'euros.
Et l'une des forces de son modèle économique repose sur la base d'utilisateurs détenteurs d'un abonnement, qui seraient désormais plus de 6 millions, pour un service présent sur 28 marchés. Cela permet à Spotify de peu dépendre de la publicité (moins de 14% de ses revenus) et essentiellement de ces abonnements (84,8%).
Le taux de conversion (à savoir le taux des utilisateurs du service gratuit qui basculent vers un abonnement) chez Spotify est un modèle du genre parmi les entreprises exploitant un modèle économique similaire du freemium avec fonctions avancées payantes.
Son concurrent français Deezer a réalisé un chiffre d'affaires de 70 millions d'euros en 2012 mais est déjà rentable. Quant à Pandora, son principal concurrent aux USA, son chiffre d'affaires a atteint 427 millions de dollars, pour 38 millions de dollars de perte nette, rapporte l'AFP.
