kodak_logo Chez Eastman Kodak, l'heure est aux manoeuvres stratégiques pour éviter le pire. Faute d'obtenir gain de cause suffisamment vite dans ses procès pour éponger ses dettes, la société a annoncé une grande restructuration qui, comme toujours, doit permettre de réduire les coûts et en se recentrant sur ses activités principales.

L'organisation est réduite à deux grands pôles et s'accompagne d'une redistribution des rôles au sein de la direction, alors qu'un placement sous le régime des faillites ( Chapter 11 ) reste toujours possible pour peaufiner la transformation en profondeur du groupe, qui croule sous les dettes et surtout ne peut pas compter sur des décisions de justice ( censées lui être favorables ) plusieurs fois reportées.


Apple et HTC dans le collimateur

Cela n'empêche pas Eastman Kodak de déposer une nouvelle plainte auprès d'une cour de l'Etat de New York et une requête du côté de l'ITC ( International Trade Commission ) contre les fabricants de terminaux Apple et HTC, les accusant d'utiliser sans autorisation quatre de ses brevets sur des technologies de prévisualisation d'images dans leurs smartphones.

Kodak avait déjà attaqué Apple et RIM sur la même base l'an dernier, avec l'espoir d'empocher un dédommagement qui pourrait aller jusqu'à 1 milliard de dollars. Avec cette nouvelle plainte, la société continue de mettre la pression sur les fabricants pour obtenir des droits de licence que ces derniers refusent de verser.

Faute de négociations, la voie classique pour relancer les discussions passe par la plainte en justice et la menace d'un blocage des ventes des produits mobiles concernés sur le sol américain, avec une compensation financière.

Kodak se dit d'ailleurs prête à abandonner les poursuites si une résolution amiable se dessine, à savoir si Apple et HTC acceptent de lui verser des royalties. Ces derniers pourraient cependant être tentés de laisser pourrir l'affaire, le temps jouant clairement contre Kodak.