L'arrivée de Free Mobile en 2012 a conduit le marché français à compter quatre opérateurs au lieu de trois. Si cette volonté de faire émerger un quatrième entrant a été renforcée par l'affaire de l'entente sur les prix entre les trois opérateurs Orange, SFR et Bouygues Telecom dans les années 2000, la guerre des prix démarrée par le quatrième opérateur a vite fait de conduire à des appels à un retour à trois acteurs.

Antennes-4g  Cette concentration a failli se faire à l'occasion de la mise en vente de SFR par le groupe Vivendi, ce qui a conduit à une rude bataille entre Numericable et Bouygues Telecom pour emporter le morceau. C'est le premier, acteur du câble trouvant là un réseau mobile complémentaire, qui a obtenu gain de cause, maintenant un marché mobile français à quatre acteurs.

A défaut de se rapprocher de Free Mobile ou d'être racheté par Orange, Bouygues Telecom s'est réorganisé pour rester présent sur un marché restant durablement avec quatre opérateurs. Pourtant, les appels à un retour à trois opérateurs ont été réguliers, notamment de la part de Stéphane Richard, président d'Orange.

Et si Arnaud Montebourg, précédent ministre de l'Economie, était favorable à une telle évolution, l'actuel ministre Emmnanuel Macron se fait beaucoup plus distant. Dans un entretien accordé aux Echos, il rejette même presque l'idée : "l'heure n'est pas à la concentration entre opérateurs, mais à l'investissement", a-t-il indiqué.

Les récentes rumeurs de rachat de Bouygues Telecom par Numericable-SFR lui feraient même craindre une situation de gel des investissements en vue d'une "potentielle consolidation" qui serait donc plutôt malvenue, alors que le gouvernement s'apprête à mettre aux enchères les fréquences de la bande 700 MHz et espère bien en retirer plus de 2 milliards d'euros.

Le journal La Tribune note que les déclarations d'Emmanuel Macron ont refroidi les investisseurs, les valeurs en bourse des opérateurs reculant de 1,5 à 2,5% pour un indice CAC40 qui ne cède que 0,3%.

Source : La Tribune